Les nouveaux modèles de voitures deviennent de plus en plus autonomes. Les constructeurs européens sortent déjà des voitures capables de se garer eux-mêmes. Des systèmes pour prévenir un accident, plus rapides que le chauffeur, sont en train d'être développés. Alors qu'en Chine on teste les voitures sans conducteur et même pense à leur production en série.
De mêmes tests sont menés dans d'autres pays mais c'est la Chine qui connait le plus de succès. Le modèle chinois de voiture sans conducteur vient de réussir le test de 300 km. En même temps force est de constater que peu de gens consentiraient aujourd'hui à monter en une telle voiture, estime Oleg Ossipov, rédacteur en chef du journal Avtoizvestia.
"Avec temps les robots apprendront à diriger les voitures. Il est tôt encore d'en juger le niveau de sécurité. S'il existe des trains, des automotrices sans conducteur alors on peut faire la même chose avec les voitures, c'est une perspective réelle. Mais cela nous obligera de renoncer au plaisir de diriger la voiture", note Oleg Ossipov.
L'utilisation de l'autopilote permettrait d'exclure le facteur humain qui est à l'origine de nombreux accidents de route. Et puis, les systèmes électroniques auront une bien meilleure réaction pour réagir à des situations dangereuses.
Néanmoins, il restera alors la tâche la plus difficile, de faire en sorte qu'une voiture autopilotée devienne un membre à part entière de la circulation routière. Les voitures sont guidées par la navigation GPS et des caméras. Il faut assurer une haute qualité du signal, des routes et des signes routiers. Mais l'essentiel est une fois de plus la discipline des conducteurs humains, rappelle Mikhaïl Portnov, l'analyste de la compagnie Aton.
"Pour que l'autopilote assure un meilleur niveau de sécurité que le conducteur humain il faut que tous les conducteurs l'utilisent. Car si les uns utiliseront l'autopilote alors que les autres rouleront eux-mêmes, le niveau de sécurité ne va pas augmenter. Il faut faire en sorte que tout le monde utilise le même autopilote. Ce n'est que là que toutes les règles de la route seront observées", estime Mikhaïl Portnov.
En effet, il est difficile d'imaginer la confusion des conducteurs électroniques s'ils devaient rouler sur les routes de l'Inde ou de l'Egypte en quasi absence de feux de circulation dans un imbroglio de voitures, de gens, de bicyclettes et de bêtes de somme.