Au Kazakhstan la justice a ordonné la fermeture de l'accès à une vingtaine de ressources web parmi lesquels le célèbre service de blogs LiveJournal. Les représentants de la justice auraient trouvé une propagande du terrorisme et de l'extrémisme dans certains blogs des sources interdites.
Selon les media, l'initiateur de la fermeture de l'accès est un procureur qui a saisi un tribunal dans la capitale kazakhe Astana. Selon lui, des matériaux illicites, dont la propagande du terrorisme et de l'extrémisme religieux, sont diffusés à travers ces ressources. Le tribunal laisse la possibilité d'un appel de son verdict. Selon les témoins, les ressources prohibées ont été interdites d'accès avant même l'entrée du verdict en vigueur.
"Chaque ressource web présente tout simplement des possibilités pour communiquer. Ce n'est qu'un canal de communication et il faut régler l'affaire avec les délinquants concrets au lieu d'interdire la ressource. La seule situation où cette mesure peut être justifiée est la menace à la sécurité nationale. Pour l'instant, ce n'est pas le cas et l'interdiction n'est pas adéquate. Lorsqu'on bloquait la téléphonie mobile et l'Internet dans les pays bouleversés par les révolutions du "printemps arabe", c'était une démarche prudente pour contrôler l'information et stabiliser la situation. Mais dans la situation où il faut régler l'affaire à deux-trois dizaines de personnes, la fermeture de la ressource témoigne plutôt de la faiblesse de l'autorité publique", estime Pavel Lebedev, chef du projet Mir Interneta (le Monde de l'Internet) de la fondation Obchtchestvennnoe mnenie (Opinion publique).
En Ouzbékistan, pays vois du Kazakhstan, l'Internet se trouve dans une position bien plus favorable. Selon les plus récentes statistiques, il y aurait 8 millions d'Internautes ouzbeks et il ne peut s'agir d'aucun blocage d'accès à des sites web. En Russie l'usage des blogs est encouragé même au plus haut niveau. Ainsi le président Dmitri Medvedev a fermement condamné les attaques DDos contre les blogs LiveJournal en printemps de cette année.