L’Occident renforce sa pression sur Bachar al-Assad

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L’Occident ne croit plus Damas. Aux assurances de Bachar al-Assad sur l’arrêt de toutes les opérations militaires et policières contre l’opposition les Etats-Unis et les pays de l’UE ont répondu par la plus sensible démarche diplomatique durant tous les cinq mois des actions antigouvernementales.

La télévision syrienne montrent des soldats quittant souriant et avec des fleurs la ville de Lattaquié après la répression de l’opposition armée. Les séquences vidéo illustrent l’assurance donnée jeudi par Bachar al-Assad au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon : les opérations contre l’opposition armée sont terminées. Pourtant cela ne produit plus d’effet escompté sur l’Occident. Surtout que les défenseurs des droits de l’homme insistent : on continue de tuer le peuple syrien.

« Cela provoque la France, l’Allemagne, le Portugal et la Grande-Bretagne de proposer au Conseil de Sécurité de l’ONU d’adopter une résolution sur les sanctions contre la Syrie. Il est, notamment, question d’imposer un embargo sur la livraison des armes à Damas », a déclaré l’ambassadeur britannique à l’ONU Philip Parham.

Nous allons préparer une résolution du CS de l’ONU qui comprendra des mesures pour exercer une pression sur les responsables.

Jeudi le CS de l’ONU a entendu à huis clos Navi Pillay, Haut commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme. Après la réunion elle a déclaré soutenir l’ouverture d’une enquête de la Cour pénale internationale sur les répressions du mouvement de contestation en Syrie. Lundi le Conseil de l’ONU des droits de l’homme devrait se réunir d’urgence pour examiner l’initiative de l’UE, soutenue par la Jordanie, le Koweït, le Qatar et l’Arabie Saoudite.

Entretemps le président des Etats-Unis a signé jeudi un décret sur de nouvelles sanctions contre Damas. Elles frappent cinq compagnies pétrolières et gazières de Syrie. Environ 90 % du pétrole exporté par la Syrie tombe sur les pays de l’UE, et Washington a déclaré compter sur une « adoption rapide » par l’UE d’un nouveau paquet de sanctions contre Damas dans la sphère gazière et pétrolière.

De surcroît, les Etats-Unis ont pour la première fois appelé le président syrien à démissionner.

Washington a appelé l’UE à suivre son exemple. La réaction a été pratiquement immédiate. Dans son communiqué Catherine Ashton, Haut commissaire de l’UE aux Affaires étrangères et à la sécurité constate que M. al-Assad a perdu toute légitimité aux yeux du peuple syrien et doit se retirer du pouvoir.

Moscou, quant à elle, n’a pas appuyé les appels des partenaires occidentaux concernant le départ de Bachar al-Assad. A présent il faut accorder un délai au président syrien pour appliquer toutes les réformes annoncées, a précisé vendredi une source au MAE de Russie. Elle a attiré l’attention à ce qu’assez de choses ont déjà été faites sur ce plan.

 

 

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