Dans la nuit du 18 au 19 août 1991, les représentants du gouvernement soviétique, opposés à la politique réformiste de Mikhaïl Gorbatchev et au projet du Traité de Nouvelle Union, ont créé le Comité d’Etat pour l’état d’urgence de l’URSS. L’armée est entrée dans les grandes villes.
Dans la nuit du 18 au 19 août 1991, les représentants du gouvernement soviétique, opposés à la politique réformiste de Mikhaïl Gorbatchev et au projet du Traité de Nouvelle Union, ont créé le Comité d’Etat pour l’état d’urgence de l’URSS. L’armée est entrée dans les grandes villes. Sur la photo: des chars sur l’avenue Kalinine (Nouvelle Arbat) à Moscou.
A 10 heures du matin, le 19 août 1991, les troupes et le matériel militaire ont occupé les points nodaux des routes menant au centre de Moscou et ont encerclé le quartier adjacent au Kremlin.
A 11h45, plusieurs dizaines de chars se sont positionnés devant la Maison blanche, hébergeant le Soviet suprême et le gouvernement de la RSFSR (République socialiste fédérative soviétique de Russie) sur le quai Krasnopresnenskaïa.
Cette action a provoqué des manifestations et des actions de protestation de masse à Moscou, à Leningrad et dans d’autres villes du pays. Sur la photo: les Moscovites bloquent la route devant les véhicules militaires pendant le putsch du Comité pour l’état d’urgence.
Le président de la RSFSR Boris Eltsine et le gouvernement russe ont pris la tête de l’opposition contre les putschistes. Debout sur un char, Boris Eltsine a prononcé un discours en qualifiant les actions du Comité pour l’état d’urgence d’illégitimes et en appelant la population à «riposter comme il se doit aux putschistes». Sur la photo: les Moscovites rassemblés devant le siège du Conseil des ministres de l’URSS suite à l’instauration de l’état d’urgence pendant le putsch.
Le 20 août, il a été décidé d’instaurer le couvre-feu à Moscou. Des volontaires (environ 60.000 hommes) pour défendre les bâtiments contre l’assaut des troupes gouvernementales se sont rassemblés autour de la Maison blanche.
Les Moscovites ont construit des barricades aux abords du siège du Soviet suprême.
Les défenseurs du Soviet suprême de la RSFSR ont installé des tentes dans l'attente de l’assaut de la Maison blanche par les unités du Comité pour l’état d’urgence.
Dans la nuit du 20 août, à environ une heure du matin, une colonne de véhicules de transport de troupes s’est approchée de la barricade près de la Maison blanche, près de 20 véhicules ont franchi les barricades sur la Nouvelle Arbat, mais aucun assaut n’a été donné. Cette nuit, trois civils (Dmitri Komar, Vladimir Oussov et Ilia Kritchevsky) sont décédés dans le tunnel souterrain rempli de blindés. Sur la photo: le lieu du décès des défenseurs de la démocratie dans la nuit du 20 août 1991 sur le boulevard circulaire Anneau des Jardins, près de la rue Tchaïkovski.
Dans la matinée du 21 août a commencé le retrait des troupes de Moscou. A 11h30, le Soviet suprême de la RSFSR a tenu une réunion d’urgence lors de laquelle Eltsine a dénoncé le caractère anticonstitutionnel et antidémocratique du putsch. Sur la photo: les manifestants sur la place de Manège, près du Kremlin.
Dans la même journée, Mikhaïl Gorbatchev a prononcé un discours à la télévision. Il a confirmé la légitimité de la position de Boris Eltsine et a notamment déclaré: «…le putsch a échoué. Les conspirateurs se sont fourvoyés». La crise d’août 1991 a accéléré les processus de désintégration et d’effondrement de l’URSS qui a suivi. Sur la photo: Les barricades devant le siège du Soviet suprême de la RSFSR pendant le putsch du Comité pour l’état d’urgence.
Les obsèques des personnes décédées dans la nuit du 20 août 1991 pendant le putsch du Comité pour l’état d’urgence.
