Ce mardi 16 aout, à l’Elysée s’est tenu la rencontre entre la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy. Programmée depuis assez longtemps déjà cette rencontre avait pour principal sujet la crise de la dette en Europe. Les résultats de ce sommet étaient assez prévisibles on attendait une annonce concernant une institution européenne chargée de la politique économique dans la zone Euro et des annonces concernant un plan d’austérité. Les deux chefs d’états n’ont pas manqué aux expectations, au terme de leurs rencontre Nicolas Sarkozy a annoncé en prenant soin de bien souligner que les deux pays sont d’accord sur chaque point, les trois projets de changements qu’ils voudraient proposer :
La première de ces propositions consiste à instaurer dans la zone Euro un véritable gouvernement économique de la zone Euro. Ce gouvernement économique sera constitué du conseil des chefs d'états et de gouvernements, il se réunira deux fois par an et plus si nécessaire et il élira un président stable pour deux ans et demi. Mme Merkel et moi même nous proposons que ce président stable soit Monsieur Herman Van Rompuy.
Nous souhaitons deuxièmement que les 17 membres de la zone Euro adoptent avant l'été 2012, la règle d'or, qui consiste à inscrire dans les constitutions des 17 états membres la règle montrant que les lois de finances annuelles doivent se soumettre un objectif de retour à l'équilibre budgétaire.
La France et l'Allemagne, les ministres des finances allemands et français déposeront sur la table des instances européennes une proposition commune dès le mois de septembre prochain de taxes sur les transactions financières.
Il est inutile de cacher que ce sommet organisé par les deux chefs d’état a dénoué des langues, plusieurs personnalités politiques ont donné leurs commentaires à ce sujet. La gauche dénonce un manque de solutions et des sommets vides de sens, proposant seulement une solution d’austérité, mais trouve néanmoins qu’un léger progrès est fait dans la mise en place d’une institution européenne. La chaine d’information France 24 à interrogé à ce sujet le politologue et économiste allemand, consultant indépendant à Berlin, en politique européenne, le Dr.Christian Deubner. A la question du journaliste de France 24, demandant si la chancelière allemande a fait plus de pression dans les décisions le Dr. Deubner répond :
Bien sûr que non. C’était un mythe qui a été propagé par des journaux et parmi d’autres, en France parfois, par des gens intéressés. Mais si on regarde de près on voit bien que c’est plutôt la position française vis à vis de cette crise qui s’est à la fin très souvent imposée. C’est simple la crise a posé un problème pour la solution du quel l’Union Européenne et la commission n’étaient pas équipées donc il fallait inventer chaque fois spontanément et là les français acceptent ce genre de procédé beaucoup mieux que les allemands qui avaient essayé d’établir un système réglé, assez strictement du début jusqu’à la fin.
Prenons par exemple la question des gouvernements qui négocient entre eux de manière intergouvernementale des comportements vis à vis de la crise, concernant par exemple un stimulus parmi les membres de l’union de la zone Euro ou d’autres mesures. C’était quelque chose contre quoi l’Allemagne c’était fortement engagée dès le début de la zone Euro, l’Allemagne ne voulait pas entendre de ce genre de coopération intergouvernementale pour imposer certaines mesures économiques. L’Allemagne voulait que la banque centrale défende la stabilité de la monnaie qui crée un mécanisme qui va contraindre les autres à se comporter de la bonne manière.