Le représentant à Paris du Conseil national de transition (CNT), organe politique de la rébellion libyenne, Mansour Saif al-Nasr, a démenti mardi dans une interview à la radio d'informations RFI sur la participation du CNT aux négociations avec les représentants de Mouammar Kadhafi en Tunisie.
"La politique du CNT consiste à ne pas négocier avec le régime Kadhafi (…). Le CNT réclame d'abord le départ de Kadhafi et de ses enfants", a déclaré M. al-Nasr.
Les médias internationaux ont rapporté lundi que l'ancien ministre jordanien des Affaires étrangères Abdoul Ilhan al-Khatib, envoyé spécial du secrétaire général de l'Onu Ban Ki-Moon, était arrivé à Tunis pour se joindre aux négociations sur l'avenir de la Libye. Des négociations entre les représentants de la rébellion libyenne et ceux du régime de Mouammar Kadhafi auraient démarré dimanche soir à Djerba (sud de la Tunisie).
Dans un communiqué diffusé à Tunis, l'Onu a indiqué mardi que M.Khatib était arrivé en Tunisie pour des consultations avec des responsables du pays.
Créé par les opposants au colonel Mouammar Kadhafi à Benghazi le 27 février en tant qu'organe provisoire de pouvoir, le Conseil national de transition a été officiellement reconnu par nombre de pays comme représentant légitime du peuple libyen, en lieu et place du régime Kadhafi à Tripoli.
Le 19 mars, une coalition de pays occidentaux a lancé une opération militaire contre la Libye qui est le théâtre d'une confrontation armée entre les insurgés et les troupes du colonel Kadhafi depuis février. Quelques jours plus tard, le commandement de l'opération est passé à l'Otan.
L'opération militaire se déroule conformément à une résolution adoptée par le Conseil de sécurité de l'Onu le 17 mars et autorisant le recours à la force pour protéger les civils libyens. Le mandat de l'opération devait expirer le 27 juin, mais le 1er juin, l'Alliance l'a prorogé jusqu'à fin septembre.