L’ange noir de l’économie mondiale

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L’histoire se répète : la première fois en tragédie, la deuxième en farce. Une fois de plus, les Américains le démontrent.

L’histoire se répète : la première fois en tragédie, la deuxième en farce. Une fois de plus, les Américains le démontrent. Après avoir provoqué la crise des subprimes en 2007-2008, les Etats-Unis fait de nouveau le monde plonger dans la récession.

La panique : c’est le seul mot par lequel on peut décrire la situation actuelle sur les places boursières de la planète. Au micro le professeur à l’université Georges Washington Scheherazade Rehman, le directeur du Centre de recherche européen :

« Je crois que la vraie cause est ce que personne ne prête attention aux tendances sur le marché, ni écoute les conseils des établissements de crédit. Mais ces derniers envoyaient des messages clairs au gouvernement américain et au congrès des Etats-Unis en disant qu’il ne fallait pas renvoyer le problème aux calendes grecques, que l’économie était aussi fragile comme cela, que celle-ci frôlait la baisse. Et voilà qu’au lieu de proposer des mesures pour renforcer l’économie nous avons eu ce petit plan pour diminuer la dette. S&P n’avait pas d’autre choix que de dire : les Etats-Unis ont perdu la confiance. Tout cela tombe mal surtout que les présidentielles approchent ».

Ce n’est pas le problème d’endettement en Europe pointé du doigt par les Américains, qui a provoqué la deuxième vague de la crise, mais la dette étatique des Etats-Unis. La parole au politologue russe Mikhaïl Leontiev :

« Personne ne va soigner le malade. On essaye de rejeter la responsabilité sur son voisin et en profiter. D’où les marchés où règnent le scepticisme et le désespoir pour ne pas dire la panique. Puisque dans les conditions du système capitaliste toute crise est toujours la crise de confiance ».

Voici l’opinion de l’économiste Mikhaïl Delyaguine :

« Quel est le point faible de ce plan ? Ce n’est pas que les dépenses budgétaires qui sont réduites de 2,4 billions au lieu de 4 voulus par Obama. La principale cause, c’est que lorsque l’argent manque, on peut le prendre soit chez les riches en leur taxant davantage, soit chez les pauvres en réduisant les dépenses budgétaires. Les Américains riches ont une vie très confortable. Obama hésite en espérant que les Etats-Unis vont fait faillite après les élections de 2012. C’est une erreur. Je pense que les Etats-Unis feront faillite plus tôt ».

Du reste, ce n’est que les premiers soucis du président américain. La note donnée aux Etats-Unis par l’agence S&P est négative. Le monde devrait se préparer à une autre récession, disent la majorité d’experts interrogés par la Voix de la Russie. Quant aux Américains, ils devraient arrêter d’importer la démocratie dans d’autres pays mais réfléchir sur la façon de soigner leur économie et leur système politique.   

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