La Russie appelle l'UE, l'Otan et l'Onu à contrer toute tentative de Pristina de soumettre par la force les municipalités à majorité serbe du nord du Kosovo, lit-on mardi sur le site du ministère russe des Affaires étrangères.
"Malheureusement, il n'est pas exclu qu'en dépit des accords du 5 août sur l'engagement des autorités kosovares à s'abstenir à l'avenir des démarches armées, Pristina ne résiste pas à la tentation de soumettre par la force les municipalités à majorité serbe du Kosovo.
Aussi appelons-nous l'Onu, l'Otan et l'UE, présentes dans la province, à faire preuve de maximum de responsabilité pour empêcher un tel scénario", a indiqué le porte-parole de la diplomatie russe Alexandre Loukachevitch.
La crise dans le nord du Kosovo a éclaté le 25 juillet quand Pristina a tenté de déployer des douaniers et des policiers relevant de son autorité sur les deux postes-frontières pour faire respecter l'embargo commercial contre la Serbie, décrété cinq jours plus tôt, en rétorsion à une mesure similaire décidée par Belgrade.
L'initiative de Pristina a déclenché la colère des Serbes du nord du Kosovo qui ont érigé des barrages routiers bloquant le passage vers deux postes-frontières avec la Serbie, Jarinje et Brnjak. La démarche des autorités kosovares a provoqué une très vive tension émaillée d'incidents violents: un policier a été tué et l'un des deux postes-frontières a été incendié.
La Force multinationale de l'Otan au Kosovo (KFOR) a conclu, les 4 et 5 août, des accords avec les autorités de Belgrade et de Pristina, aux termes desquels les deux postes-frontières seront rebaptisés zones de sécurité militaire et contrôlés par les troupes de la KFOR.
Kosovo: Moscou s'oppose à tout recours à la force dans le nord à majorité serbe
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La Russie appelle l'UE, l'Otan et l'Onu à contrer toute tentative de Pristina de soumettre par la force les municipalités à majorité serbe du nord du Kosovo, lit-on mardi sur le site du ministère russe des Affaires étrangères.