Une arme légère n'équipant aucune unité du ministère égyptien de l'Intérieur a été utilisée lors des affrontements qui se sont déroulés sur la place Tahrir au Caire en février dernier, ont annoncé les avocats des hauts responsables égyptiens, accusés d'avoir réprimé les manifestations.
"Ceci prouve que des provocateurs ont voulu faire croire que la police assassinait les manifestants", lit-on dans le journal al-Ahram, citant l'un des avocats de la défense de l'ancien ministre égyptien de l'Intérieur, Habib el-Adli, et de six hauts responsables de la police.
La semaine dernière, la défense a eu accès à des preuves matérielles qui, selon l'enquête, prouvent que le ministère de l'Intérieur a ordonné d'ouvrir le feu sur les manifestants. Selon le procureur général d'Egypte, les accusés ont donné l'ordre direct d'ouvrir le feu sur les manifestants.
Mais, les avocats ont découvert qu'une partie des cartouches appartenaient à une arme inconnue n'équipant pas la police égyptienne.
Les émeutes populaires qui ont éclaté fin janvier en Egypte ont abouti à la chute du régime de Hosni Moubarak, au pouvoir pendant près de 30 ans. Les 18 jours de contestations populaires ont fait plus de 800 morts et plusieurs milliers de blessés.
Outre les responsables du ministère de l'Intérieur, l'ex-rais égyptien et ses deux fils, Alaa et Gamal sont poursuivis sur la base des mêmes accusations.