Les marchés mondiaux continuent à chuter

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Vendredi les marchés sont encore en rouge. Quelques heures après l’ouverture Nikkei japonais a chuté de presque 4%, les indices russes affichent 3% en moins, S&P américain a baissé de 5%. En Europe la chute est de plus de 3% ce qui donne 12% en sept jours.

Vendredi les marchés sont encore en rouge. Quelques heures après l’ouverture Nikkei japonais a chuté de presque 4%, les indices russes affichent 3% en moins, S&P américain a baissé de 5%. En Europe la chute est de plus de 3% ce qui donne 12% en sept jours. Les marchés financiers ne sont pas les seuls à afficher la baisse, il y a aussi le marché de l’or et du pétrole qui sont en chute libre.

Les origines de la panique qui a envahi les investisseurs sont diverses. En premier lieu, c’est la situation autour de la crise d’endettement en Europe et aux Etats-Unis. L’Amérique n’a certes pas fait faillite. Mais la dette étatique américaine est toujours là. En Europe il y a de plus en plus d’Etats qui rencontrent les problèmes similaires. Il ne s’agit plus que de la Grèce. La solvabilité de l’Italie, ce troisième marché d’obligations étatiques après les Etats-Unis et le Japon, est également compromise. Les problèmes qu’éprouvent les Européens ont une grande influence sur le marché mondial, explique Andreï Loussnikov de chez « Finmarket » :

« En Europe le problème, c’est que les acteurs du marché ne veulent pas acquérir les obligations des Etats de plus en plus nombreux. Il y a un an il ne s’agissait que de la Grèce. Puis il y a eu le Portugal. Ensuite l’Irlande. Aujourd’hui, on parle de l’instabilité en Italie et en Espagne. Cela crée un climat très défavorable ».

Les investisseurs semblent surestimer la situation économique mondiale. Il y a quelques mois à peine on disait que le monde était en train de se rétablir après la crise. Les événements négatifs en Europe, la menace de la faillite aux Etats-Unis, c’était considéré comme un risque mais qui n’est pas aussi important pour écouler ses actifs. Aujourd’hui ce point de vue évolue, estime Alexandre Kovalev de chez « TBK Kapital » :

« La semaine dernière et aussi cette semaine il y a eu plusieurs indicateurs macroéconomiques négatifs et avant tout en ce qui concerne le PIB des Etats-Unis. Les résultats du premier et deuxième trimestre 2011 ont été fortement revus à la baisse. Cette semaine des rapports sur les activités industrielles en Chine, en Europe et en Amérique ont été publiés. Les choses n’y vont pas bien. Il y a un ralentissement qui est considérable. Toutes ces considérations ont eu un impact sur les marchés ».

Il devient, par ailleurs, évident que l’Occident a épuisé ses possibilités d’exercer une influence positive sur l’économie sans devoir faire recours aux réformes structurelles. Aujourd’hui la situation est peut-être plus dangereuse qu’elle n’en était en 2008. C’est pourquoi on observe, d’une part, le ralentissement de la croissance. Mais, d’autre part, on ne dispose pas d’outil pour soutenir la nouvelle vague de rétablissement après la crise, ajoute Andreï Loussnikov.

La situation des marchés mondiaux est le résultat de la politique financière occidentale. Les craintes des investisseurs ne sont pas superflues et sont fondées. Les experts attendent la poursuite de la chute des marchés boursiers.

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