Journalistes agressés: l'Onu invitée à enquêter (INSI)

L'Institut international de la sécurité de l'information (INSI) a demandé au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, d'ordonner une enquête sur les attaques perpétrées par l'Otan et l'Armée de défense d'Israël contre des journalistes les 29 et 30 juillet, a annoncé un communiqué de l'INSI.

Le 29 juillet, l'infanterie israélienne a tiré des cartouches lacrymogènes sur un groupe de 10 reporters-photographes chargés de couvrir une manifestation de Palestiniens dans le village de Nabi Saleh, en Cisjordanie.

Le jour suivant, l'aviation de l'Alliance a détruit trois antennes de transmission par satellite de la télévision libyenne à Tripoli afin de "réduire le colonel Kadhafi au silence". Le raid a fait trois morts et 21 blessés parmi les employés de la chaîne.

Selon le communiqué de l'INSI, en temps de paix et de guerre, les journalistes sont considérés comme des civils, et ils bénéficient de la protection accordée par les Conventions de Genève de 1949. Ces documents ont été complétés en 2006 par la résolution 1738 du Conseil de sécurité de l'Onu sur la protection des journalistes dans les zones de conflits armés.

"Les forces de l'Otan en Libye sont chargées […] de protéger les civils, et les journalistes sont des civils", a déclaré le directeur de l'INSI, Rodney Pinder. "Les attaques comme celle effectuée contre la télévision nationale libyenne ne peuvent pas être justifiées par le désaccord avec la position d'une entreprise d'information", a-t-il ajouté.

L'INSI a également invité M. Ban Ki-moon à établir si les événements rapportés dans le communiqué étaient violaient effectivement la résolution 1738 du Conseil de sécurité de l'Onu.