L'Onu a commencé à recueillir les preuves d'une attaque de hackers contre son réseau informatique, a déclaré mercredi Martin Nesirky, porte-parole du secrétaire général de l'organisation.
"La mission de l'Onu à Genève a commencé à rassembler des preuves pour déterminer si la soi-disant effraction a effectivement eu lieu", a indiqué le responsable.
Selon M.Nesirky, les experts "analysent les connexions au réseau sur la période allant de septembre 2008 à décembre 2010".
"Cette analyse prendra plusieurs jours", a ajouté l'intéressé.
La société McAfee, un des leaders dans la production de logiciels antivirus, avait auparavant découvert que les sites de plusieurs organisations internationales, notamment de l'Onu, avaient été la cible des pirates informatiques pendant plusieurs années. Les experts de la société ont détecté une des plus grandes attaques informatiques qui a affecté le réseau de 72 organisations, y compris les Nations unies, ainsi que des gouvernements et des compagnies de plusieurs pays.
Les attaques ont duré pendant cinq ans. Parmi les victimes figurent les autorités américaines, taïwanaises, indiennes, sud-coréennes, vietnamiennes et canadiennes, ainsi que l'Association des nations de l'Asie du Sud-est (ASEAN), le Comité international olympique (CIO), l'Agence mondiale antidopage (AMA) et d'autres organisations. La plupart des cibles se trouvent sur le territoire des Etats-Unis.
Selon McAfee, les attaques avaient pour but le vol d'informations classifiées. En ce qui concerne l'Onu, les pirates se sont introduits dans le système du secrétariat de l'organisation à Genève en 2008 et ont eu accès aux documents confidentiels durant presque deux ans.