Un grand déplacement des peuples

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Les flux migratoires sont impossibles à stopper. Pour les seules 25 dernières années le nombre de migrants a doublé. Ce chiffre ne va que progresser. D’une part, c’est un processus positif pour les Etats tant d’immigration que d’émigration sans parler des migrants.

Les flux migratoires sont impossibles à stopper. Pour les seules 25 dernières années le nombre de migrants a doublé. Ce chiffre ne va que progresser. D’une part, c’est un processus positif pour les Etats tant d’immigration que d’émigration sans parler des migrants. D’autre part, il y a des risques qui sont attachés à ce processus et dont il faut tenir compte.

Les experts de la Banque mondiale ont fait leurs calculs : l’ouverture totale des frontières et la libre circulation des personnes dans le monde pourront générer 39 billions de dollars en 25 ans à venir. Aujourd’hui 70 milliards de dollars sont déboursés chaque année au titre d’aide aux pays pauvres.

La migration fait baisser le taux de chômage, augmente le PIB, diminue la pauvreté. La main d’œuvre qualifiée étrangère rend l’économie plus efficace en attirant les investissements. Il suffit de se rappeler des géants tels que « Google » ou « Intel » fondés par les personnes issues de l’immigration. Quant à la main d’œuvre non-qualifiée, les étrangers viennent combler la demande insuffisante pour les emplois considérés comme peu attractifs par la population locale.

Aujourd’hui il y a près de 9 millions de migrants en Russie qui sont pour la plupart originaires des ex-républiques soviétiques. Leur contribution à l’amélioration de la situation économique et démographique du pays est de loin supérieure aux dépenses liées à l’immigration, estiment les experts. Les avantages économiques pour les migrants et leurs pays d’origine sont aussi évidents. En 2009 les travailleurs étrangers ont envoyé dans leurs pays 19 milliards de dollars soit 2% du PIB de Russie. Les étrangers travaillant en Allemagne ont envoyé 16 milliards et ceux en Italie 13 milliards de dollars, dit Viatcheslav Postavnine, le président de la fondation « Migration XXI siècle » :

« C’est que dans des pays tels que la Kirghizie ou le Tadjikistan le marché de travail est malheureusement pauvre leur économie étant assez faible. D’où la différence de niveaux de salaire qui est énorme. Les familles y sont traditionnellement nombreuses, il y a beaucoup de bouches à nourrir. Il y a donc des gagnants de deux côtés. C'est-à-dire que la stabilité économique de ces pays-là repose sur l’argent envoyé par les migrants à leurs familles. Ce n’est pas le cas du seul Tadjikistan. Les ressortissants philippins ou mexicains envoient encore plus d’argent à leurs familles. Il s’agit donc du phénomène mondial ».

Mais il y a aussi des risques considérables liés avant tout à l’immigration non contrôlée. Il suffit de se rappeler de la situation des migrants clandestins sur l’île italienne de Lampedusa. Le rôle de l’Etat est de réduire les risques liés à l’immigration ce qui nécessite la régulation des flux migratoires.

Ce qui est certain, c’est qu’il n’y a pas d’avenir sans une main d’œuvre étrangère. Les experts estiment que l’UE aura besoin de 100 millions de migrants vers 2050 et la Russie 20 millions vers 2025.

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