Une campagne incompétente attisant le revanchisme en Géorgie, a dit le porte-parole du ministère russe des AE Alexandre Loukachevitch en commentant la récente résolution du Sénat américain sur la prétendue « occupation » de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud par la Russie.
Les sénateurs américains essaient à nouveau de compliquer les rapports russo-américains après le « redémarrage » dans l’intérêt du Kremlin et de la Maison blanche. Selon le ministère russe des AE, les déclarations sur l’occupation de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud sont infondées de facto et de jure. Les sénateurs américains sont incompétents ou méprisent sciemment les réalités.
Selon les diplomates russes, ce ne sont pas des « révérences » au président géorgien Mikhaïl Saakachvili. Les Etats-Unis soutiennent Tbilissi dans son aspiration à s’entretenir avec Soukhoum et Tskhinval depuis les positions de force. Or, seul un dialogue égalitaire entre les Etats souverains : la Géorgie, l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud assurerait le processus de paix et une vie digne dans la région.
Cette résolution n’aura pas de résonnance, estime le politologue Mikhaïl Alexandrov.
La résolution reflète la position des puissances occidentales prétendant que l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie constituent le territoire géorgien. C’est la suite de la stratégie à long terme de l’Occident visant à prévenir le raffermissement des positions de la Russie dans l’espace postsoviétique. Il soutient toutes sortes de régimes antirusses dans cet espace, notamment le régime Saakachvili. Ayant essuyé une défaite sérieuse en 2008, ce régime a confirmé l’inefficacité de la politique dirigée contre la Russie. Il est très important pour l’Occident de rétablir le statu quo, de démontrer qu’aucun problème ne saurait être réglé sans sa participation. La Russie ne doit pas céder à cette pression, ni faire des concessions en ce qui concerne l’Abkhazie ou l’Ossétie du Sud. La résolution est tirée par les cheveux.
Mikhaïl Saakachvili dont la popularité est en baisse considère chaque document où Washington lui exprime son soutien comme le dernier brin de paille. Il essaie de conserver son image de politicien respecté en Occident et dans son pays.