Le parlement moldave est parti en vacances le 29 juillet sans avoir pu élire le président. C’est en vain que les députés ont tenté de se mettre d’accord sur une seule et même candidature.
C’est depuis 22 mois que la Moldavie vit sans président. Conformément à la Constitution, ses pouvoirs sont exercés par le speaker du parlement Marian Lupu. La république est devenue parlementaire après la démission du président Vladimir Voronine sous pression de certaines forces politiques principalement de droite dont les partisans étaient descendis dans les rues de Chisinau. Cependant, aucun changement politique radical ne s’est produit depuis. Le parlement est pratiquement paralysé. C’est à quatre reprises qu’il a en vain essayé d’élire le président et chaque fois il était dissout en donnant lieu aux législatives extraordinaires.
L’élection présidentielle ayant échoué pour la énième fois, l nouvelle crise du pouvoir législatif devient plus probable, - estime Sergueï Nazariï qui dirige le centre des prévisions et analyses stratégiques de Moldavie.
Les élections législatives anticipées se tiendront vraisemblablement en automne mais on a théoriquement la chance de voir les démocrates libéraux du premier ministre Vladimir Filat et les communistes passés sous la direction de Vladimir Voronine passés dans l’opposition d’arriver à un compromis. Dans ce cas, ayant trois quarts de mandats, ils peuvent facilement élire le président sinon la Moldavie aura à nouveau les élections anticipées.
Deux vois manquent à l’alliance au pouvoir « Pour l’intégration européenne » dirigé par Marian Lupu pour élire le président. Il n’a aucune chance de s’allier les démocrates libéraux, - est convaincu Sergueï Nazariï.
Ils ne peuvent pas s’entendre en principe parce que les deux hommes se haïssent franchement. Le parlement est divisé en deux fractions hostiles. Cette alliance est absolument inapte, une vraie foire d’empoigne.
Tourtes les tentatives de l’alliance d’acheter deux voix aux communistes ont échoué mais la fraction au pouvoir espère toujours élire le chef de l’État pour empêcher la tenue des législatives anticipées d’autant plus qu’après les élections locales de juin la victoire n’y paraît plus garantie à 100%. Le peuple est de plus en plus déçu par la coalition arrivée au pouvoir il y a deux ans à la suite d’une « révolution de rue »généreusement stipendiée de l’étranger.