Kouriles: Russie et Japon conçoivent des projets conjoints

Lors de consultations bilatérales au niveau des ministères des Affaires étrangères, Moscou et Tokyo ont étudié la possibilité de lancer des projets économiques conjoints dans les Kouriles du sud, région insulaire disputée entre les deux pays, a annoncé mercredi un communiqué de la diplomatie russe.

"Il a été confirmé que les autorités russes salueraient des projets économiques conjoints réalisés conformément à la législation russe", lit-on dans le communiqué.

Selon le document, la Russie et le Japon continueront d'intensifier leurs échanges culturels bilatéraux tant à l'échelle nationale que régionale.

Evoquant l'agenda international, les deux pays ont accordé une importance particulière à la sécurité et à la stabilité dans la région Asie-Pacifique. Ils ont en outre procédé à un échange de vues sur les dossiers nucléaires nord-coréen et iranien, le règlement en Afghanistan et la situation au Proche-Orient et en Afrique du Sud.

L'idée de lancer des projets économiques dans la région des Kouriles du Sud a été formulée fin juin par Viktor Ichaïev, représentant du Kremlin dans l'Extrême-Orient russe, qui a invité les compagnies nippones à exploiter conjointement avec les entreprises russes les gisements d'hydrocarbures de la région.

Selon M. Ichaïev, ces activités pourraient donner un nouvel élan aux relations russo-nipponnes, empoisonnées par le différend territorial concernant les Kouriles du Sud. 

Les deux pays revendiquent la souveraineté sur quatre îles constituant la partie méridionale de l'archipel des Kouriles (Shikotan, Itouroup, Kounachir et Habomai). Tokyo est persuadé que la Russie les occupe illégalement, car ces îles ont été rattachées à l'URSS après la Seconde Guerre mondiale conformément à des accords internationaux. Ce différend empêche depuis 65 ans la signature d'un traité de paix entre les deux pays.