Poursuivis pour corruption, abus de pouvoir et d'autres chefs d'accusation, les vingt-deux membres de la famille de l'ex-président tunisien, Zine El-Abidine Ben Ali, ont comparu mardi pour la première fois devant un tribunal de Tunis.
Dans la presse tunisienne, ce procès a été surnommé "Tunis-Carthage", en raison du nom d'un aéroport international tunisien dans lequel la majorité des prévenus de cette affaire ont été interpellés alors qu'ils tentaient de prendre la fuite.
La "révolution de jasmin", qui a suivi un mois d'émeutes populaires en Tunisie, a entraîné la chute du régime. Le 14 janvier, le président Zine el-Abidine Ben Ali, qui dirigeait le pays d'une main de fer, s'est enfui avec sa famille en Arabie saoudite. Le lendemain, le Conseil constitutionnel l'a destitué.
Reconnus coupables de détournement de fonds publics, de possession illégale de devises étrangères et d'une quantité de bijoux retrouvés dans le palais présidentiel de Sidi-Bou Saïd, l'ex-président et son épouse Leila Trabelsi ont été condamnés par contumace à 35 ans de prison chacun.
