Le Liban acceptera les décisions du Tribunal spécial de l'Onu (Joumblatt)

Beyrouth saluera les décisions du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) chargé d'enquêter sur le meurtre de l'ex-premier ministre Rafic Hariri, mais à condition qu'elles ne constituent pas une ingérence dans les affaires intérieures du pays, a déclaré le président du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt.

"Les décisions du Tribunal international ne doivent pas déstabiliser la situation à l'intérieur du pays", a-t-il souligné mercredi à l'issue de négociations avec le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.

Selon M. Joumblatt, certaines forces libanaises considèrent ces décisions comme un complot dirigé à leur encontre. Parmi ces forces, le président du PSP a cité le mouvement chiite Hezbollah qui a des représentants dans le gouvernement actuel du pays.

L'ancien premier ministre et leader des sunnites libanais, Rafic Hariri, a été tué par une explosion perpétrée le 14 février 2005 en  plein centre de Beyrouth. Sa mort a provoqué une crise politique grave dans le pays.

Cette crise a pour origine le bras de fer entre la coalition de partis politiques soutenue par l'Occident et dirigée par le fils du défunt, Saad Hariri, et les mouvements islamistes, dont le Hezbollah, soutenus par l'Iran et la Syrie.

L'enquête sur le meurtre de Rafic Hariri est menée par le Tribunal spécial pour le Liban institué conformément à une résolution ad hoc du Conseil de sécurité de l'ONU.
Le TSL, dont le siège se trouve à La Haye, n'a pas encore cité les noms des suspects. Cependant, les résultats de l'enquête portent à croire que le mouvement Hezbollah sera mis en cause.