La Russie s'oppose à l'adoption d'une résolution sur la Syrie, qui pourrait être manipulée et croit nécessaire d'envoyer de bons signaux au président syrien et à l'opposition, a déclaré mardi Dmitri Medvedev lors d'une conférence de presse à l'issue de négociations avec la chancelière Angela Merkel.
"Nous ne voulons pas que les événements en Syrie évoluent selon le scénario libyen, et c'est la raison pour laquelle la position de la Russie reste très prudente. Nous ne voulons pas non plus voir apparaître une résolution que l'on puisse manipuler en disant: "Il est marqué qu'el-Assad est un mauvais dirigeant; aussi voulons-nous fermer le ciel syrien", a indiqué le chef de l'Etat russe.
Selon ses dires, cette démarche pourrait provoquer des hostilités, voire une guerre.
"Hier, lors d'un échange de vue avec Mme Merkel, nous avons convenu d'envoyer de bon signaux d'une part au président Bachar el-Assad pour qu'il engage des réformes et contrôle l'usage de la force dans son pays, et d'autre part à l'opposition pour qu'elle ne se borne pas à protester, mais formule enfin des idées constructives", a conclu M. Medvedev.
Depuis le 15 mars, le régime syrien fait face à une contestation populaire sans précédent. Pour calmer le mécontentement, le président Bachar al-Assad a levé l'état d'urgence, en vigueur depuis 1963, et annoncé des réformes politiques et économiques. Malgré ces mesures, les émeutes prennent de l'ampleur.
Samedi dernier, les représentants de l'opposition syrienne jusqu'alors désunie se sont rencontrés à Istanbul pour créer un Conseil de salut national chargé de coordonner la lutte contre le régime de Bachar el-Assad. La nouvelle structure comprend 25 militants de l'opposition, dont des islamistes, des libéraux et des représentants d'autres courants politiques.
Syrie: Moscou hostile à une résolution pouvant être manipulée (Medvedev)
18:43 19.07.2011 (Mis à jour: 16:05 05.10.2015)
© RIA Novosti . Vladimir Rodionov
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La Russie s'oppose à l'adoption d'une résolution sur la Syrie, qui pourrait être manipulée et croit nécessaire d'envoyer de bons signaux au président syrien et à l'opposition, a déclaré mardi Dmitri Medvedev lors d'une conférence de presse à l'issue de négociations avec la chancelière Angela Merkel.