Suite à l'acquittement de Sandor Kepiro, le criminel de guerre nazi présumé le plus recherché, la communauté juive de Russie craint que la justification de la collaboration avec les Nazis ne devienne une tendance forte en Europe de l'Est..
"Sans entrer dans les détails de l'affaire Kepiro, je peux assurer qu'aujourd'hui dans de nombreux pays d'Europe de l'Est, on observe une "loi du silence": d'une part, rares sont ceux qui osent ériger en héros nationaux des complices des Nazis, mais d'autre part, on les accuse également rarement de leurs crimes", a annoncé à RIA Novosti le porte-parole de la Fédération des communautés juives de Russie, Boroukh Gorine.
"Une des tendances qui s'observe dernièrement, c'est la tentative de mettre sur un pied d'égalité l'idéologie communiste et l'idéologie nazie. Ceci ne sert qu'à justifier la coopération massive avec l'armée nazie, comme ce fut le cas en Roumanie et en Hongrie", a-t-il poursuivi avant de qualifier cette tendance de "pur mensonge historique".
"Ce qui se passe aujourd'hui fait le terreau du néonazisme. (…) Il faut que les pays qui justifient les crimes des Nazis soient exclus de l'Union européenne", a poursuivi M.Gorine.
"Il est étonnant que malgré les preuves de culpabilité, le tribunal acquitte un Nazi présumé", a-t-il conclu.
Un tribunal de Budapest a acquitté lundi Sandor Kepiro, 97 ans, accusé de crimes de guerre perpétrés en janvier 1942 à Novi Sad (Serbie) et qui ont coûté la vie à près de 1.200 Juifs, Serbes et Tsiganes. Le Centre Simon Wiesenthal avait placé Kepiro en tête de sa liste d'anciens nazis les plus recherchés.
