La navette Atlantis arrimée à l’ISS retournera sur terre le 21 juillet. C’est la dernière mission dans l’histoire des navettes qui seront désormais relayées par des vaisseaux russes. La NASA paie actuellement plus de 50 millions de dollars une place pour ses astronautes, ce qui fait enrager les Américains réputés pour leurs ambitions démesurées. C’est sans doute pour cela qu’ils font une véritable publicité autour de l’idée des taxis de l’espace qui devraient apparaître vers le milieu de la décennie en cours.
La NASA a signé en 2008, à deux ans de l’abandon du programme lunaire par Barack Obama, le contrat avec deux sociétés privées Space-X et Orbital-Sciences pour la construction de vaisseaux et de fusées destinées à approvisionner l’ISS. Les termes du contrat prévoient respectivement 12 et 8 missions vers l’ISS. Le projet le plus avancé en ce moment est celui du fondateur de Space-X Elon Musk, - raconte l’expert en astronautique Igor Lissov.
Le vaisseau conçu par Musk s’appelle Dragon et est équipé de fusée Falcon 9. Il peut rejoindre l’ISS, s’y arrimer, puis s’en séparer, quitter l’orbite et faire l’atterrissage. Tout est déjà fin prêt à l’exception des manoeuvres de rapprochement avec l’ISS et d’arrimage.
Falcon 9 pourrait emporter 6 t de fret ou, sous réserve de quelques remaniements, 7 personnes. Son concurrent Cygnus de la société Orbital Sciences n’emporte que deux tonnes et n’a jamais accompli une mission dans l’espace.
Igor Lissov fait ressortir que la possibilité de convertir les vaisseaux pour le transport d’astronautes n’a jamais été envisagée par la NASA.
Mais le principal n’est pas là. Le fait est que les deux projets sont accablés de nombreux défauts. En fait, les deux constructeurs doivent prouver la fiabilité de leurs vaisseaux parce que le triste sort des navettes Challenger et Columbia est encore dans toutes les mémoires.
D’ailleurs, la NASA a un autre projet commercial, cette fois avec Boeing. Il s’agit d’un module piloté pour 7 personnes connu sous le nom de CST-100. Or, il n’existe pour le moment que sur le papier.
En revanche, souligne Igor Lissov, le camion de l’espace Rоus est très prometteur. Il sera plus spacieux que Soyouz et pourra même le cas échant faire le tour de Lune. Son premier tir depuis le site Vostotchny est prévu pour 2018.