Contes des compositeurs et des mamans

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Deux films d’animation russes figurent au programme du 4ème Festival international du film d’animation qui se déroule entre le 15 et le 21 juillet dans la ville de Poznan en Pologne.

Deux films d’animation russes figurent au programme du 4ème Festival international du film d’animation qui se déroule entre le 15 et le 21 juillet dans la ville de Poznan en Pologne. L’un d’eux est signé Oksana Tcherkassova, réalisatrice de renom et l’autre est d’Anna Artemieva, diplômée de fraîche date de l’institut de cinématographie de Moscou.

Oksana Tcherkassova présentera en Pologne son film « Gioachino Rossini » qui fait partie du projet d’éducation international initié parla Russie sous le nom des « Contes du vieux piano ». Dans le cadre de ce projet un film d’animation sur le classique russe Tchaïkovski a été réalisé en Grande Bretagne, les Américains ont fait un film sur le génial Autrichien Mozart, alors que  les réalisateurs russes se son rabattus sur les grands Italiens Antonio Vivaldi et Gioachino Rossini.

Il va de soi que dans ce film Oksana Tcherkassova devait absolument fait valoir le fait bien connu qu’en plus d’être musicien, Rossini excellait dans l’art culinaire et était un homme d’esprit. C’est pour cela que l’action du film se passe dans la cuisine ou le compositeur et culinaire Rossini se livre à la création dans les nuages d’une vapeur odorante, sur un fond de poêles et de casseroles – c’est sa cuisine créatrice au sens littéral du mot. Il chante des airs d’opéras tout an coupant des truffes et des fines herbes. Il est assisté par des cuistots qu’on voit à l’écran en forme de notation musicale. Même les légumes prennent vie sous les mains habiles du maître. Ils chantent un « Trio tomato » ou une « Cavatine salado ». « Travailler sur le sujet aussi riche procure un immense plaisir ! » - s’exclame Oksana Tcherkassova dans son interview à la Voix de la Russie.

Rossini était un homme plein d’esprit, joyeux et charmant, une vraie idole de son temps ! Après chaque opéra il s’en donnait à cœur joie en  inventant une recette de cuisine. C’est ainsi qu’après l’opéra « Guillaume Tell » il  a fait une magnifique tarte aux pommes ! Après la mésaventure de son « Barbier de Séville » il a pour la première fois éclaté en sanglots et est tombé sans connaissance. C’était un véritable choc pour lui, son premier fiasco. Il se sentait coupable devant les chanteurs et pour se racheter a confectionné les « torticini Figaro », petits fours en forme de cercueil. Les comédiens ont mangé de bel appétit, sont sortis au balcon et se sont mis à chanter en rassemblant une foule d’admirateurs, si bien que le lendemain le spectacle se jouait à guichets fermés.

Si le film d’animation d’Oksana Tcherkassova est pétillant d’humour, celui d’Anna Artemieva « Il y avait un jour une maman » relève plutôt d’un absurde. D’ailleurs, c’est le travail de diplôme d’Anna qui avait eu le temps de récolter 8 récompenses russes et internationales. L’histoire d’une maman qui sait tout faire, ne se laisse jamais distraire et est toujours prête a venir en aide, fait penser aux nouvelles dans le genre de l’absurde  de l’écrivain russe Daniil Harms, alors que les images  semblent sortit des tableaux  de Peter Bruegel l’Ancien et de Bosch. « Bruegel et Bosch sont réellement mes peintres favoris » -a avoué Anna Artemieva dans son interview à la Voix de la Russie.

J’aime beaucoup ce qu’on appelle la Renaissance du Nord, - poursuit Anna. Je lisais un jour un livre de contes qui avait pour titre « Les histoires des mamans » à ma petite fille. L’auteur du livre était un certain Sergueï Sedov, un conteur moderne qui raffole des traditions des absurdistes. Les histoires qu’il raconte plaisent beaucoup aux enfants mais sont parfois mal comprises par les adultes. Pour revenir aux personnages de Peter Bruegel, ils font plutôt peur alors que par définition maman ne peut pas faire peur. C’est pour cette raison qu’ai été chercher les visages de mes personnages chez Cranach l’Ancien et Memling. C’était comme un puzzle que j’assemblais en empruntant chaque personnage à un artiste différent.

Le film gagne encore en charme grâce à la musique de Shnitke et à voix off de l’auteure qui est en l’occurrence la fille de la réalisatrice Alexandra Pouchkina âgée de 3 ans. Anna veut maintenant faire une série des films d’animation consacrés aux mamans en s’inspirant des œuvres de maîtres pour « que les histoires intéressantes racontées aux petits se doublent d’images au moins aussi intéressantes ».

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