Le nom de Caius Julius Caesar (Jules César), homme d’Etat et politicien romain ancien, grand capitaine et écrivain, est largement connu.
César étend l’Empire jusqu’au Nord de l’Atlantique en subordonnant à l’influence romaine le territoire de la France contemporaine et engage l’intervention dans les îles britanniques. Les activités de César modifient foncièrement l’image culturelle et politique de l’Europe laissant leur empreinte inaltérable sur la vie des futures générations des Européens. Brillant stratège et tacticien, Jules César remporte la victoire dans les batailles de la guerre civile et devient l’empereur de la Pax Romana et dictateur perpétuel pour centraliser la gestion de la République romaine. Son assassinat par des conjurés en 44 d’av. J.-C. entraîne la reprise des guerres civiles, le déclin de la République romaine et est à l’origine de l’Empire.
Or, le chemin de César vers le pouvoir n’est pas simple, il connaît des hauts et des bas. En 65, il est élu édile (fonctionnaire responsable de la construction urbaine, des transports, du commerce et de la vie quotidienne à Rome). César organise pour les Romains des spectacles impressionnants : combats de gladiateurs, repas publics lui assurant la popularité dans la société. Il dépense à ces fins pratiquement tous ses moyens.
Selon les historiens, César devient de plus en plus influent grâce pour une large par à ces repas et festins, à son mode de vie splendide. Initialement ses envieux n’y prêtent pas attention en espérant qu’il sera oublié dès que ses moyens auront été épuisés. Or, ils comprennent trop tard avoir eu tort.
Conscient de l’aspiration des Romains à la pain et aux jeux de cirque, César assure l’adoption au Sénat de la loi sur la distribution gratuite du pain et devient, par conséquent, de plus en plus populaire.
César démontre souvent sa générosité par rapport aux autres. Il donne fréquemment des festins, par exemple deux déjeuners après son triomphe espagnol. Le premier déjeuner lui paraît modeste et il donne dans quatre jours un repas inouï. A en croire Plutarque, les plats sont servis sur vingt deux tables, les invités se voient offrir pour la première fois quatre espèces de vins et six mille murènes.
Les déjeuners dans les provinces sont servis invariablement sur deux tables. Les invités en imperméables militaires ou en habits grecs sont couchés devant l’une d’elles, les invités en toges et les nobles locaux – devant l’autre. Un jour César enchaîne un boulanger n’ayant pas servi aux invités le même pain qu’au maître.
César est modéré en nourriture. Il déjeune un jour à Mediolan. Le maître de maison qui le reçoit lui sert des asperges assaisonnées de la myrrhe au lieu de l’huile d’olive. César mange ce mets et s’adresse à ses amis mécontents : « Si vous n’aimez pas quelque chose, dit-il, il suffit de refuser. Quiconque blâme une telle ignorance est lui-même ignare».
En voyant servir du vieux beurre au lieu du frais lorsque les autres invités refusent de le manger, César en prend plus que d’habitude pour ne pas montrer qu’il reproche au maître la négligence ou l’impolitesse.
César ne boit que très peu de vin. Même ses ennemis le reconnaissent. Marcus Caton dit, notamment : « César est l’unique à entreprendre un coup d’Etat sobre ».
César répand sa modération sur son entourage. Il initie les lois contre le luxe prohibant la civière, les vêtements pourprés, les perles, limitant les dépenses quotidiennes à 200 sesterces et les jours de fêtes – à 300 sesterces, régulant la vente des produits gastronomiques aux marchés. Il place autour du marché des gardiens pour qu’ils retirent et lui apportent les mets interdits. Si quelque chose leur échappe, César envoie parfois chez ceux qui violent la loi un licteur avec des soldats pour qu’ils retirent les mets directement des tables.