Les personnes qui sont responsables de la mort de Serguei Magnitski, le juriste du fonds d’investissement « Hermitage Capital Management », sont identifiées. On saura bientôt leurs noms. Le Comité d’instruction de Russie a rendu publiques les conclusions de l’expertise médico-légale qui pointe « l’insuffisance des soins médicaux » fournis au prévenu et propose d’engager la responsabilité pénale du personnel médical de la maison d’arrêt « Matrosskaïa Tichina » où était détenu Serguei Magnitski. Le Conseil pour les droits de l’homme qui a mené sa propre enquête, arrive aux mêmes conclusions. Le président russe Dmitri Medvedev a pu aujourd’hui prendre connaissance du rapport de Conseil. Au micro le porte-parole de celui-ci, Vladimir Markine :
« Des soins appropriés ne lui ont pas été fournis à temps. L’insuffisance des soins médicaux fournis à Magnitski sont en lien direct avec la mort de celui-ci. Conformément à la loi, il est prévu d’engager la responsabilité des personnes qui sont à l’origine de ce manquement ».
Le rapport du Conseil pour les droits de l’homme n’exclut pas qu’à l’origine de la mort de Magnitski il n’y a pas seulement la négligence des médecins. La présidente de l’ONG « Transparency International », Elena Panfilova :
« L’affaire Magnitski est parfois considérée indépendamment du détournement de 5 millards de roubles c’est-à-dire on considère séparément l’affaire du décès de Magnitski et celle dont il était le prévenu. Nous estimons qu’il y a eu un conflit d’intérêts. Par une raison inconnue, les personnes accusées par Magnitski d’être impliquées dans des activités criminelles, ont pu, par la suite, faire partie de l’équipe d’enquêteurs qui instruisaient l’affaire de celui-ci. C’est ce qui témoigne déjà de leur intérêt personnel dans ce qui s’est passé ensuite ».
Dmitri Medvedev va transmettre le rapport aux organes du maintien de l’ordre, dit Elena Panfilova. Le président a précisé qu’il avait déjà demandé de joindre des affaires et de tout vérifier de nouveau.
Mais le Comité d’instruction et le parquet général de Russie ne sont pas les seuls à s’intéresser à l’affaire Magnitski. Cependant toute déclaration et notamment la résolution prise par le parlement des Pays-Bas, constitue une ingérence dans les affaires intérieurs de la Russie et une pression inadmissible sur les participants du procès, déclare le ministère des Affaires étrangères russe.