Les ministres des Affaires étrangères russe et français répondent aux questions des journalistes

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Notre correspondant Igor Yazon a déjà parlé de la conférence de presse conjointe qui a avait eu lieu le 1er juillet à l'issue de la rencontre entre les ministres des Affaires étrangères russe et français Sergueï Lavrov et Alain Juppé. Nous y revenons aujourd'hui et vous proposons d'écouter ce qu'ont répondu les ministres aux questions des journalistes. La première a été posée par un correspondant de l'Agence France-Presse.

Maintenant, c'est le tour du ministre russe des Affaires étrangères.

« Je confirme qu'Alain Juppé a répondu à mes questions, dit Sergueï Lavrov. La réponse, c'est ce de quoi il vient de parler. La résolution 1973 comprend l'alinéa 4 qui permet à tous de faire ce qu'on veut et au nom de ce qu'on veut. C'est cet alinéa qui nous a posé problème dans la résolution 1973. Nous approuvons tous les autres alinéas mais à cause de l'absence de la volonté des auteurs de la résolution d'expliquer qui allait faire quoi, quelles étaient les limites de l'usage de la force nous nous sommes abstenus lors du vote. Nous considérions avoir le droit de demander d'éclairer ces dispositions équivoques mais nous sommes heurtés sur l'absence de la volonté de le faire de la part des auteurs du texte. Nous l'avons bien dit, il y a des situations très désagréables qui arrivent aujourd'hui lorsqu'on interprète ces dispositions comme on veut. C'est pourquoi nous et d'autres membres du Conseil de sécurité tant permanents que non-permanents ont l'intérêt de voir le Conseil adopter des textes qui seraient compréhensibles pour tous. Les décisions prises par le Conseil de sécurité font partie du droit international et ce dernier ne doit pas être équivoque ».

« Quant à la situation en Libye, poursuit Sergueï Lavrov, nous n'avons pas de divergences quant à la Libye nouvelle. Nos présidents ont explicité à Deauville qu'il est nécessaire de cesser le plus rapidement possible la violence et de choisir les personnes parmi les Libyens qui vont déterminer le destin du pays, sa future organisation politique et étatique. A la demande du président Sarkozy, le président russe Dmitri Medvedev a fixé la mission à son représentant spécial pour la Libye. C'est notamment de soutenir des efforts de médiation de l'Union africaine. Nous espérons que la raison l'emportera et qu'un processus politique commencera très prochainement en Libye ».

« N'est-il pas le temps de lancer une discussion sur la Syrie au Conseil de sécurité ? », a posé sa question une journaliste israélienne.

« Pour le moment il n'y a pas de vives discussions au Conseil de sécurité quant à la nécessité d'adopter une résolution sur la Syrie, dit le ministre russe. Notre position est claire. Le président Dmitri Medvedev en a beaucoup parlé. Cette position est toujours la nôtre. Mais cela ne veut aucunement dire que nous et nos partenaires ne sont pas prêts à formuler une position commune qui est partagée, je pense, par tout le monde et qui consiste à dire qu'il faut le plus rapidement possible faire la situation syrienne prendre une tournure politique. Pour cela il faut de la bonne volonté de deux côtés. Les autorités doivent poursuivre les réformes déjà engagées. C'est ce à quoi nous invitons constamment Damask. Quant à l'opposition, elle devrait renoncer à sa position intransigeante pour entamer un dialogue avec les autorités ».

Si l'opposition continue à persister dans son rejet de la réforme en profondeur de la société syrienne proposée par le président el-Assad, dit Sergueï Lavrov, on aura l'impression que ce n'est pas la réforme qu'elle veut mais le coup d'Etat. Vu la situation géopolitique de la Syrie, cette position pourra avoir des conséquences beaucoup plus lourdes que le conflit en Libye. D'où la ferme intention de la Russie de soutenir la solution politique, pacifique de la crise syrienne, déclare Sergueï Lavrov. La réponse d'Alain Juppé était un peu différente.

Les ministres des Affaires étrangères russe et français Sergueï Lavrov et Alain Juppé ont répondu aux questions des journalistes lors de la conférence de presse conjointe à l'issue de leur rencontre du 1er juillet à Moscou.

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