On a des questions à poser à l’OSCE

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La Russie a des questions à poser à l’Organisation pour la Sécurité et la

La Russie a des questions à poser à l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), qui taisait les rapports de ses observateurs sur l’agression que la Géorgie préparait contre l’Ossétie du Sud en août 2008.C’est ce qu’a déclaré le ministre russe des AE Sergueï Lavrov à l’issue des pourparlers avec son homologue français Alain Juppé.

M. Lavrov a relevé que l’OSCE avait joué un très mauvais rôle, puisque les observateurs de cette organisation, présents en Ossétie du Sud et en Géorgie, soit des deux côtés de la frontière alors administrative, ne  rapportaient pas que l’armée géorgienne accumulaient des armements lourds à la frontière d’Ossétie du Sud, autour de Tskhinval. Ces rapports sont parvenus à Vienne un jour avant l’attaque, a expliqué le ministre russe. La Russie ne peut jusqu’à présent obtenir de réponse du secrétariat de l’OSCE à sa question : pourquoi les pays-membres n’ont pas été informés de ces rapports ?, a remarqué M. Lavrov.

Nous rappelons qu’à la veille de l’invasion barbare des militaires géorgiens en Ossétie du Sud tout un groupe d’experts de l’OSCE suivait l’évolution du conflit en Ossétie du Sud. Leurs rapports envoyés à Vienne contenaient l’information sur un redéploiement des troupes géorgiennes et sur la préparation de l’agression. Ces faits ont été passés sous silence, ce qui marquait un engagement politique, a dit l’expert militaire Vladislav Chouryguine dans son interview à la « Voix de la Russie ».

L’OSCE est une organisation, dont l’appellation comprend le mot « Europe ». Et l’Europe en tant qu’une communauté a ses propres intérêts concernant la Russie. Jamais cette organisation n’a cherché à rester impartiale. L’OSCE défendait toujours les intérêts de la partie de l’Europe qui l’avait fondée, c’est-à-dire de la Grande-Bretagne, de la France et de l’Allemagne. Et derrière se tient, bien entendu, une géante ombre des Etats-Unis. Pour cette raison, il n’est pas question de l’objectivité, ni des sympathies pour la Russie. L’OSCE se préparait dès le début à ce que la Géorgie mène une opération efficace et rapide de rétablissement de l’intégrité territoriale du pays. Et se préparait à l’appuyer. Quand tout est allé autrement et quand il s’est avéré que la Géorgie avait pratiquement l’air d’un agresseur, l’OSCE a préféré faire bonne mine à mauvais jeu. C’est-à-dire a exigé de la Russie d’arrêter immédiatement sa riposte. Elle a reconnu du bout des lèvres que la Géorgie avait un peu tort.

Mais après l’OSCE s’est un peu ravisée. Déjà fin août 2008 nombre d’experts de l’organisation étaient prêts à endosser la responsabilité pour la tragédie, qui avait eu lieu en Ossétie du Sud, au régime Saakachvili. La revue allemande Der Spiegel écrivait alors que des preuves de nombreuses décisions incorrectes de la direction géorgienne, ayant provoqué la crise s’étaient accumulées au siège de l’OSCE. Comme on le voit, l’OSCE a décidé faire marche arrière après la tragédie, en essayant de sauver la face de cette organisation internationale, « jouissant de l’autorité ». Or il fallait sauver la réputation avant que le sang ne coule.

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