Le tribunal correctionnel d'Agen a condamné Hermann Fuster, qui avait jeudi violemment agrippé par la veste le président français Nicolas Sarkozy, à six mois de prison avec sursis, ont annoncé vendredi les médias français.
Le tribunal a assorti sa condamnation d'une mise à l'épreuve de 3 ans et d'une obligation de soins en milieu hospitalier.
"En vous en prenant au président de la République, c'est un tabou qui a été brisé, celui de l'intégrité physique de celui qui est la clé de voûte des institutions. La base de la démocratie, c'est le respect et l'absence de violence physique, c'est un enjeu démocratique que vous avez mis en péril", a déclaré le procureur de la République, Pascal Prache dans son réquisitoire, cité par les médias.
M. Fuster était jugé pour pour "violences sur personne dépositaire de l'autorité publique" n'ayant pas entraîné d'incapacité, des faits passibles de 3 ans de prison et 45.000 euros d'amende.
L'incident s'est produit jeudi 30 juin lorsque le président français est arrivé à Brax, une commune du Lot-et-Garonne au sud-ouest de la France pour rencontrer les maires du département. Lors du bain de foule, un homme l'a violemment agrippé par le col de la veste, voulant ainsi protester contre la participation française à l'opération en Libye.
Jeudi, le président de la République a fait savoir qu'il ne porterait pas plainte contre son agresseur.