Les armes livrées par les militaires français aux insurgés libyens ne violent pas la résolution du Conseil de sécurité de l'Onu prévoyant un embargo sur les livraisons d'armes en Libye, a déclaré à New York Gérard Araud, ambassadeur de France à l'Onu, cité par les médias.
"Nous avons décidé de livrer des armes de défense aux populations civiles car nous avons considéré que ces populations étaient menacées", a expliqué le diplomate.
Et d'ajouter que cette livraison d'armes était la mise en œuvre de l'article 4 de la résolution 1973 permettant de ne pas observer l'embargo sur les armes mentionné dans le paragraphe 9 de la résolution 1970 dans des circonstances exceptionnelles, notamment quand il s'agissait de protéger des civils.
Selon Paris, il ne s'agit que d'armes légères, larguées à l'occasion d'opérations d'aide humanitaire en faveur de populations sous la menace des troupes de Mouammar Kadhafi dans une région située à quelques dizaines de kilomètres de Tripoli.
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a déclaré jeudi que la livraison d'armes aux rebelles libyens par la France constituait une violation grossière de la résolution 1970 du Conseil de sécurité de l'Onu.
Depuis février, le régime du colonel Kadhafi fait face à une révolte populaire dont la répression sanglante a provoqué une intervention militaire internationale, suite à l'adoption de la résolution 1973 par le Conseil de sécurité de l'Onu.
Le 19 mars, une coalition de pays occidentaux a lancé une opération militaire en vue de protéger la population civile de la Libye. Quelques jours plus tard, le commandement de l'opération est passé à l'Otan. Les frappes aériennes devaient initialement prendre fin le 27 juin, mais l'Alliance a décidé le 1er juin de les prolonger jusqu'à fin septembre.