Christine Lagarde, a été élue mardi directrice générale et Présidente du Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI). La politicienne de 55-ans est devenue la première femme à la tête du FMI depuis sa création en 1944. L'Elysée s’est hâté de qualifier cette nomination “d’une victoire pour la France”. Lagarde de son coté a déclaré qu’elle est «honorée et joyeuse” de la décision du Conseil d’administration. Selon le règlement elle occupera ce poste les 5 prochaines années. La chaise est devenue vacante suite à la démission précipitée de son compatriote Dominique Strauss-Kahn qui s’est fait interpelé à New-York en mai.
Le FMI a affirmé qu’elle a été nommée par consensus par les 24 membres du Conseil d’administration représentant les 187 pays faisant parti du Fonds monétaire. C’est remarquable que parmi ces membres il n’y avait qu’une seule femme. Mais le choix reste compréhensible: madame Lagarde a une réputation sans équivoque. Titulaire d’un Master en droit elle a une carrière professionnelle en tant qu’avocate aux Etats-Unis et en France qui la propulse très vite dans la direction et après dans la politique. Ministre déléguée au Commerce extérieur, Ministère de l’agriculture et finalement Ministre des finances et à ce poste le Financial Times l’a désigné comme la meilleure ministre des finances européenne.
Face à elle il y avait le gouverneur de la Banque du Mexique Agustin Carstens. Mais quand Christine Lagarde s’est assurée du soutien des Etats-Unis, de la Russie, du Brésil et même de la Chine qui jusqu’au but voulait renverser la tradition selon laquelle ce sont des européens qui prenaient la tête du FMI, c’était quasiment évident que Carstens ne lui ferait pas de concurrence.
Mais cette victoire est un test difficile pour Madame Lagarde. En même temps que la chaise du directeur elle récupère la crise de l’euro.