Le pistolet TT (Tokarev, armurerie de Toula) était pendant la Seconde guerre mondiale la principale arme individuelle des officiers et généraux de l’Armée Soviétique. Cette arme de poing était destinée au combat rapproché à une distance jusqu’à 50 m.
Ce pistolet est une arme au canon court à alimentaton, verrouillage, déverrouillage et éjection automatiques ce qui est fondé sur le principe bien conu de Browning, quand la masse d’inertie au recul est formée par l’ensemble culasse-canon en cas de course courte. L’alimentation en cartouches se fait depuis le chargeur plat logé dans la crosse de l’arme.
Le TT se distingue des autres modèles d’armes de poing de fabrication nationale et étrangère par son pouvoir de pénétration et meurtrier élevé grâce à sa cartouche piussante et à son canon suffisamment long. Le pistolet était produit sous diverses désignations en Chine, Hongrie, RDA, Yougoslavie, Bulgarie, Egypte, Pologne et au Vietnam. Il était pendant plus de 30 ans en dotation de l’armée irakienne. En 1991 le TT a repris du service pendant la Guerre du golfe en faisant ses preuves dans les conditions des tempêtes de sable à l’avantage de nombreuses armes plus sophistiquées et modernes. Des centaines de ces pistolets pris comme trophées par les soldats américains, se sont retrouvés aux États-Unis.
L’énorme pouvoir de pénétration est le principal avantage du TT. La balle tirée peut perforer un casque de soldat de part en part, traverser une couche d’eau de plus de 120 cm ou une couche de sable de 35 cm, percer une barre de bois de 15 cm d’épaisseur ou transpercer un ours de grande taille.
Les projectiles à grande vitesse initiale ont toujours été une grande menace pour les policiers de nombreux pays. C’est ainsi que ceux de Hong Kong mettent avant de prendre le service les gilets pare-belles de classe A+ parce qu’ils sont souvent confrontés aux criminels armés de pistolets TT de fabrication chinoise. D’aillers, on les appelle suvent « les gilets Tokarev ».