La Russie rouvre son marché aux légumes frais européens. Mais les produits agricoles importés des pays de l’UE doivent présenter un certificat, a dit le médecin sanitaire en chef de Russie Guennadi Onichtchenko. Pour le moment aucune autorisation n’a été délivrée, a-t-il ajouté.
Chaque lot de produits agricoles doit arriver en Russie avec un document officiel attestant l’absence de la souche dangereuse de la bactérie E.coli à l’origine de l’épidémie en Europe. Cette mesure est temporaire, a souligné le médecin sanitaire. Elle sera maintenue tant que des cas de contamination continuent à être signalés en Europe. Aujourd’hui seulement 5 pays membres de l’Union européenne sont prêts à reprendre la livraison de leurs produits agricoles en Russie, a dit Guennadi Onichtchenko :
« L’Europe a accepté à délivrer le certificat que la Russie lui demandait. Le document devra indiquer le lieu d’origine du produit, être approuvé par les autorités compétentes du pays d’origine et garantir que le produit ne contient pas de bactérie intestinale. A présent nous n’avons reçu les demandes que de 5 pays de l’UE. Dont les Pays-Bas, la Pologne et le Danemark. Mais aucune autorisation n’a été délivrée pour le moment ».
Aujourd’hui le nombre de cas de contamination signalés en Europe atteint, selon Guennadi Onichtchenko, 3 802. Chez 864 personnes la bactérie a provoqué des complications. Pour 44 personnes ces complications ont été fatales… Les médecins supposent qu’à l’origine de l’infection il y a la bactérie Escherichia Coli. Cette bactérie est bien connue mais c’est pour la première fois qu’on a affaire à sa souche aussi agressive. Des cas de contamination sont déjà signalés en Grande-Bretagne, au Danemark, en Suède, aux Pays-Bas et en France. Le 23 juin un décès a été signalé aux Etats-Unis. Mais la personne décédée venait d’arriver de l’Europe.
Les spécialistes n’arrivent pas à trouver la source de l’infection ce qui rend la situation encore plus compliquée, dit Guennadi Onichtchenko :
« Le génie est sortie de sa lampe. C’est un vrai drame d’avoir autant de contaminés dans les pays européens où la culture sanitaire et la qualité des soins médicaux sont à un haut niveau. C’est que les relations de l’homme avec le microcosme ont accédé à un niveau différent. Il faudra peut-être revoir le système de surveillance et du contrôle de sécurité des produits en vigueur aujourd’hui ».
Une autre condition de la levée de l’embargo était la mise à la disposition des chercheurs russes d’un échantillon de la souche de la bactérie, a rappelé Guennadi Onichtchenko. L’échantillon est déjà livré à un centre de recherche russe du laboratoire de Rome. Les chercheurs ont déjà commencé à l’examiner et à réfléchir sur les mesures préventives à prendre contre la bactérie-tueuse.