Les membres du « club nucléaire » et les pays dit du seuil, c’est-à-dire capables de se doter dans les plus brefs délais des armes de destruction massive, formeront un conseil consultatif pour combattre ensemble le danger du terrorisme nucléaire. Tel est l’un des résultats des discussions à la conférence de l’initiative Global Zero, qui s’est achevée le 23 juin à Londres.
La conférence a rassemblé plus de 100 leaders politiques et publics réputés en matière de non-prolifération nucléaire. Les experts de la Russie ont assuré leurs collègues étrangers que l’acheminement vers un monde libre d’armes nucléaires était l’objectif de la politique extérieure de leur pays. Moscou est consciente de sa part de responsabilité dans ce processus et entreprend des mesures d’ampleur en vue de réduire son arsenal nucléaire.
Les participants à la conférence ont relevé l’importance du Traité sur la réduction ultérieure des armements stratégiques offensifs, signé en avril 2010 par la Russie et les Etats-Unis. Toutefois, tous les pays disposant d’arsenaux nucléaires doivent s’engager dans le processus de désarmement.
Selon le promoteur du mouvement Global Zero Bruce Blair, en 2011 neuf pays nucléaires affecteront environ 100 milliards de dollars au renforcement de leurs arsenaux. En dix ans, cela donne une somme d’un trillion de dollars.
« Global Zero considère de telles dépenses inutiles pour la communauté internationale. Je partage cet avis. L’objectif du mouvement est de ramener à zéro à l’avenir les armements nucléaires, mais aussi d’obtenir dès à présent des gouvernements une brusque réduction des dépenses aux armements nucléaires. D’autant que la communauté internationale est unanime à reconnaître que l’usage de cette arme est inadmissible et inhumain. De ce fait, de telles dépenses doivent être réaffectées à d’autres fins pour parer à des dangers réels, auxquels l’humanité est exposée », explique le colonel général Viktor Essine, ancien chef de l’Etat-major général des Forces stratégiques de Russie.
Un terrain de discussion est nécessaire aujourd’hui pour donner au plus vite corps à l’idée des négociations multipartites sur la réduction des armements nucléaires.