Le 21 juin à 22 heures, commence en Russie l’action « la Chandelle à la mémoire des disparus à la guerre » consacrée à l’attaque, il y a 70 ans, de l’Allemagne fasciste contre l’URSS. Des millions de Russes allument des chandelles sur l’appui des fenêtres chez eux, au pied des mémoriaux aux morts, devant des fosses communes.
Certains le font bien qu’il n’ait jamais connu leurs grands-parents qui ont péri durant les terribles années de la Seconde guerre mondiale. Le souvenir d’eux est transmis de génération en génération. Et de nos jours, ce sont déjà les petits-enfants de ces enfants de la guerre qui regardent les photos vieillies par le temps, relisent les lettres envoyées du front et continuent de rechercher le lieu de l’enterrement de leurs parents.
« Chaque famille a son histoire, liée à la Seconde guerre mondiale. Mon grand-père Petr Levkov était un agent de liaison de la clandestinité à Kiev. Il a été fusillé à quelques jours de la libération de Kiev. Mon père Nikolaï Levkov après le bal de fin d’études à l’école secondaire est allé voir des amis et a appris que la guerre avait commencé. Il est parti pour le front sans même faire ses adieux aux proches. La guerre a surpris mon oncle en Iakoutie. Le 22 juin c’était son anniversaire. Et le jour de sa majorité, il est allé au commissariat de l’armée. Nous gardons à jamais le souvenir de ce jour du commencement de la guerre, et depuis le lancement de l’action nous allumons toujours une chandelle à la mémoire des morts », explique l’artiste Tatiana Solovieva.
