Avant l'agression nazie contre l'URSS, le Renseignement soviétique ne cessait d'informer le Kremlin d'une guerre imminente, mais Staline craignait sans doute d'être accusé d'agression, a estimé mardi Lev Sotskov, général à la retraite du Service russe de renseignement extérieur (SVR).
"Etudiant les documents, j'ai trouvé au moins une trentaine de dépêches signalant d'une manière ou d'une autre le caractère inéluctable de la guerre", a déclaré lors d'une conférence de presse à RIA Novosti M.Sotskov, auteur d'une compilation de documents déclassifiés du SVR L'Agression.
Comme l'a supposé l'expert, au début de la Seconde Guerre mondiale, Staline hésitait à préparer la riposte à l'agression inéluctable de l'Allemagne nazie de peur d'être accusé d'agression.
"Dans un tel cas, la création d'une coalition antihitlérienne aurait été exclue et une perspective d'une guerre à deux fronts - face à l'Allemagne et contre le Japon - surgissait. L'ouverture du front sud contre l'URSS était tout aussi possible. Après l'attaque de l'Allemagne nazie contre l'URSS, Téhéran n'excluait pas de se joindre à Berlin", a raconté M.Sotskov.
Et d'ajouter que quant à l'Occident, il n'avait jamais cherché à pacifier l'Allemagne hitlérienne, son seul objectif étant de canaliser l'agression de l'Etat nazi vers l'Est.
Au seuil du 70e anniversaire du début de la Grande guerre patriotique, le Service de renseignement extérieur de Russie a déclassifié des documents parvenus au Kremlin entre 1938 et 1941.
2e GM: Staline craignait d'être accusé d'agression (expert)
19:39 21.06.2011 (Mis à jour: 16:05 05.10.2015)
© Sputnik . Valeriy YarmolenkoLev Sotskov, général à la retraite du Service russe de renseignement extérieur (SVR)
© Sputnik . Valeriy Yarmolenko
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Avant l'agression nazie contre l'URSS, le Renseignement soviétique ne cessait d'informer le Kremlin d'une guerre imminente, mais Staline craignait sans doute d'être accusé d'agression, a estimé Lev Sotskov, général à la retraite du Service russe de renseignement extérieur (SVR).