L’UE exige de Bachar al-Assad des réformes démocratiques

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L’Union européenne exige du président syrien un lancement immédiat des réformes démocratiques. C’est ce qu’il est dit dans le projet de déclaration du Conseil de l’UE qui sera publié prochainement. Si M. al-Assad ne suit pas ce conseil, son régime risque de « perdre sa légitimité », prévient-on en Europe.

En commentant la position de Moscou sur la situation en Syrie, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a relevé que les réformes promises par M. al-Assad doivent prendre corps au plus vite.

La Russie fera tout ce qu’elle peut pour éviter la dégradation de la situation en Syrie vers le scénario libyen. Ce que nous pouvons faire, c’est inciter à l’application rapide des réformes, annoncées par le président Bachar al-Assad. Et inviter l’opposition à ouvrir le dialogue et à ne pas rejeter les propositions sur la discussion des réformes proposées.

Par ailleurs, Bachar al-Assad s’est adressé à la nation pour lui proposer des amendements à la Constitution, la pluralité politique, « l’égalité, la justice, la transparence » et la lutte anti-corruption sur la base de nouvelles lois.

La plupart des analystes estiment que la Syrie ne risque pas un « scénario libyen ». Dans la situation présente, l’essentiel pour Bachar al-Assad est de préserver l’équilibre, estime le professeur des études orientales de MGIMO, Sergueï Droujilovski.

« De toute façon, il y aura un compromis. Reste à savoir si Bachar al-Assad et ses partisans pourront garder l’équilibre. Un équilibre qui leur évitera la prison et la pendaison. Le président syrien a derrière lui l’Iran, qui est capable de l’aider. Je pense même que M. al-Assad pourra garder le pouvoir, mais il devra le partager avec d’autres couches, notamment, sunnites », reprend-il.

Pour sa part, la Russie n’entend pas en rester à ces  seules déclarations. Moscou compte persuader les opposants à négocier. Une délégation des rebelles arrive le 27 juin dans la capitale russe, conduite par l’opposant et défenseur des droits de l’homme Radvan Ziad. Damas compte également sur Moscou pour encourager l’opposition syrienne à négocier avec les autorités et éviter de nouveaux bombardements au Proche-Orient.

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