Le président tunisien déchu Zine El Abidine Ben Ali a réaffirmé lundi, dans un communiqué, ne pas avoir ordonné aux forces de sécurité de tirer sur les manifestants et avoir été contraint au départ du pays "par la ruse", rapportent les médias internationaux.
Dans ce communiqué, publié par les avocats de l'ex-chef de l'Etat tunisien, celui-ci prétend qu'il n'a accepté de prendre l'avion pour l'Arabie saoudite que pour transférer sa famille vers un lieu sûr et qu'il prévoyait de regagner la Tunisie aussitôt. Néanmoins, l'avion est rentré à Tunis sans l'attendre, contrairement à ses ordres formels.
Le procès par contumace du président déchu s'est ouvert à Tunis lundi, un peu plus de cinq mois après que Ben Ali a été chassé du pouvoir par un soulèvement populaire. Selon le premier ministre tunisien de transition, Béji Caïd Essebsi, l'ex-président et son plus proche entourage sont impliqués dans plus de 90 affaires civiles.
La "révolution de jasmin", qui a suivi un mois d'émeutes populaires en Tunisie, a entraîné la chute du régime. Le 14 janvier, le président Zine el-Abidine Ben Ali, qui dirigeait le pays d'une main de fer, s'est enfui avec sa famille en Arabie saoudite. Le lendemain, le Conseil constitutionnel l'a destitué de son poste. Riyad n'a toujours pas donné suite à la demande d'extradition adressée par les autorités tunisiennes.