La séance finale du Forum économique de Saint-Pétersbourg était consacrée au problème majeur d’élimination des erreurs au niveau du système et à la mise en place de structures visant à prévenir toute crise à l’avenir. Les présidents de Russie, de Finlande et du Kazakhstan et le Premier ministre d’Espagne ont exposé leurs points de vue sur ce problème.
«Les plateformes comme le Forum de Saint-Pétersbourg ont l’avantage d’être centrés sur les problèmes les plus vifs », a déclaré le président Medvedev dans son allocution finale. Il a rappelé que le système économique contemporain avait été sensiblement remanié mais qu’il restait encore beaucoup à faire. Nous avons, par exemple, pu redistribuer dans une certaine mesure les quotas de participation au FMI et à la Banque mondiale pour favoriser les économies émergentes mais ces efforts doivent continuer. Les règles de régulation financière restent également archaïques et il reste beaucoup à faire pour moderniser les procédures d’audit et de comptabilité financière. Ces carences recèlent de nombreux dangers et une discussion permanente de ces questions s’impose en conséquence», a noté Medvedev.
Compte tenu du caractère cyclique des crises, ce sont les phénomènes récurrents qui ne dépendent pas de notre attitude envers la théorie des cycles et les théories économiques tout court. Par conséquent, nous avons le devoir de travailler partout, dans le cadre du G20 ou aux forums internationaux comme l’OCS et le BRICS. L’UE travaillera également dans ce sens.
« Pourtant, il faut comprendre dès maintenant que la croissance économique ne dépend pas des seules injections financières », a souligné le chef de l’état russe.
Le président du Kazakhstan, Noursoultan Nazarbayev, a noté à son tour que le monde n’a pas tiré les leçons de la crise, ce qui est clairement démontré par les événements qui se déroulent actuellement en Grèce et dans le pays du Proche-Orient. Pour obtenir des changements considérables, il faut refaçonner toute l’architecture financière mondiale, mettre l’accent sur l’économie de l’innovation, abandonner l’économie des matières premières et valoriser le capital humain. C’est la seule façon d’éviter les crises futures.
«Le Premier ministre espagnol José Luis Zapatero a noté quant à lui que la crise qui a éclaté en automne 2008 aux États-Unis et s’est propagée en l’Europe s’expliquait par une mauvaise régulation du système financier. Cela a conduit à une accumulation dangereuse des risques et pour éviter que cela se reproduise, il faut mettre en place la nouvelle structure de l’ordre économique avec des leaders compétents », a noté Zapatero.
La Russie est appelée à jouer dans un avenir immédiat un rôle de plus en plus important dans l’économie mondiale. Les pays du BRICS sont un facteur important du futur ordre économique global.
« Or, pour réduire le danger des crises récurrentes, il faut fonder l’économie sur l’accroissement de la productivité du travail et non pas sur le gonflement des crédits », a dit en conclusion Zapatero.
La présidente de Finlande, Tarja Halonen, a noté à son tour que l’architecture financière mondiale devait être sérieusement modernisée. Selon elle, la zone européenne doit rester entière et travailler pour le bien commun. Elle a également soutenu l’adhésion de la Russie à l’OMC en soulignant que cette démarche allait simplifier la coopération entre l’Europe et la Russie.
