La nostalgie du vrai

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La sensation principale du festival du cinéma russe Kinotavr, qui s’est terminé à Sotchi, la capitale des JO-2014, a été l’attribution du prix principal pour le Meilleur film à L’Indifférence du réalisateur Oleg Fliangolts.

La sensation principale du festival du cinéma russe Kinotavr, qui s’est terminé à Sotchi, la capitale des JO-2014, a été l’attribution du prix principal pour le Meilleur film à L’Indifférence du réalisateur Oleg Fliangolts.

« La nostalgie du vrai », c’est par ces mots que l’on peut définir la décision du jury dirigé par le scénariste et réalisateur Alexandre Mindadze. Déjà avant le début du concours, il avait annoncé : « Je suis prêt à exagérer les qualités du film, je veux juste qu’il me plaise vraiment ». Et il l’a fait aussi bien que d’autres membres du jury ayant attribué  le Grand Prix au film L’Indifférence que son équipe a perçu comme quelque chose de vrai, un film réalisé pour le cinématographe et non pas pour plaire aux critiques et aux spectateurs.

« C’est comme il y a 20 ans, à l’époque où  le cinéma était plus important que l’argent »,  explique le président du jury Alexandre Mindadze en remettant le prix.

Le film l’Indifférence a été présenté aux spectateurs le deuxième jour du festival, les journalistes et les critiques du cinéma n’ont pas misé sur le seul film du réalisateur inconnu Oleg Fliangolts qui a commencé à le tourner il y a 20 ans. « Le tournage a commencé en 1989, j’étais romantique, amoureux du cinéma italien, de l’architecture moscovite et d’une jolie fille.  A l’époque, dans les années 1990, on n’a pas réussi à terminer le travail.Cependant, j’ai repris le travail sur le film et je me suis souvenu de mes rêves de jeunesse ».

Fedor Bondartchouk, qui a interprété le rôle principal a confié  à la Voix de la Russie qu’il se souvenait bien de ce comment tout avait commencé.

« Nous avons rêvé de la fraternité éternelle et de la création. Nous avons rêvé de changer le monde et le cinéma. Nous l’avons réussi en partie. Nous étions très romantiques comme c’est souvent le cas lorsqu’on est étudiant. Ce serait super que les adultes gardent  une partie de ce romantisme. Très peu de personnes réussissent à le faire », explique  Fedor Bondartchouk.

Oleg Fliangolts, qui rêvait de tourner de grands films, faisait des clips musicaux. A ce qu’il parait, il ne s’imaginait que son film L’Indifférence puisse être reconnu comme étant le meilleur film. Il est alors parti du festival sans attendre la fin. Mais il est quand même revenu pour venir chercher son prix sur scène.

 

 

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