La réalisation du plan de la modernisation des raffineries de la société Rosneft peut doubler sa capitalisation qui va atteindre, dans les cinq prochaines années, le seuil de 200 milliards de dollars, a déclaré le Président de Rosneft Eduard Houdaïnatov.
Aujourd'hui la capitalisation du géant pétrolier russe à la bourse de Londres atteint 100 milliards de dollars. Mais, selon son chef, le potentiel de Rosneft est évalué, au moins, à son double. La hausse du prix des actions de la compagnie va engendrer des changements structurels, dont la transformation de la politique des ressources humaines et une attraction plus énergique des gestionnaires étrangers. Dans plusieurs mois Rosneft va former un nouveau département spécialisé dans les projets de l'exploitation des gisements arctiques. En plus, d'ici 2015 Rosneft projette de passer à la production de l'essence selon le standard Euro 5. Ce sera une percée technologique qui assurera à la compagnie un effet économique à long terme.
Rosneft se pose un objectif tout à fait réaliste, estime Konstantin Simonov, directeur général du Fonds de sécurité énergétique nationale:
"Qu'est-ce qui est la base de la capitalisation de toute société pétrolière? Ce sont ces réserves de gaz prouvées. Le groupe Rosneft est le leader absolu parmi les compagnies publiques par le volume de réserves prouvées. Les plans de doubler sa capitalisation sont, donc, tout à fait réalistes", estime Konstantin Simonov.
D'autant plus que Rosneft se prépare à des changements radicaux qui auront aussi un effet bénéfique sur sa capitalisation, précise Simonov.
"Nous savons que Rosneft sera privatisé. Le Président Medvedev l'a déjà déclaré. Et plus on a d'actionnaires, plus la société est chère. A mesure de vente de ses actions la capitalisation de Rosneft va augmenter. Encore un facteur, les projets arctiques. C'est une région très prometteuse", souligne Simonov.
La réalisation des vastes plans de Rosneft nécessitera beaucoup d'investissements. Selon le Vice-Président Pavel Fedorov, la compagnie y est prête. Son programme d'investissement pour cette année pourrait être évalué à 20 milliards de dollars. Ces moyens seront placés dans les actifs étrangers, dans la réalisation de nouveaux projets, dans l'exploration de gisements et dans la modernisation des bases scientifique et industrielle.
