La Russie et l’Afrique ont besoin l’une de l’autre

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La Russie et l’Afrique ont besoin l’une de l’autre. C’est là le leitmotiv de la visite officielle du président de l’UA Obiang Nguema Mbasogo, président de Guinée équatoriale arrivé le 6 juin à Moscou sur invitation du leader russe Dmitri Medvedev. C’est la première visite en Russie du président de Guinée équatoriale depuis l’établissement des rapports diplomatiques entre nos pays en 1968. La Russie est un pays géant par rapport à la Guinée équatoriale à la superficie de 26 mille kilomètres carrés et à la population de 650 mille. Or, ce n’est pas un obstacle au développement des liens égalitaires et fondés sur le respect mutuel entre nos pays ce qui a été réaffirmé aux pourparlers de Dmitri Medvedev avec Obiang Nguema Mbasogo engagés au Grand Palais du Kremlin le premier jour de la visite. Le président de Guinée équatoriale a dressé le bilan des pourparlers à la réunion organisée par la CCI russe conjointement avec le Comité de coordination pour la coopération avec les pays subsahariens. Y ont pris part les responsables des ministères et des départements, des institutions publiques, les chercheurs, les hommes d’affaires des deux pays ainsi que les diplomates de plusieurs Etats africains en Russie. 

« La Guinée équatoriale est un petit pays au grand potentiel naturel de développement ce qui le rend attrayant dans l’aspect de la coopération économique internationales, a dit le président de la CCI Serguei Katyrine en saluant le président  Obiang Nguema Mbasogo et les membres de sa délégation. Le bois précieux, le cacao, le café, le poisson, ce n’est qu’une partie de l’apanage national de votre pays. Votre richesse essentielle, ce sont le pétrole et le gaz. La Guinée équatoriale est qualifiée à juste titre de « Koweït africain ». L’ampleur du partenariat économique ne saurait satisfaire aujourd’hui ni la Russie ni la Guinée équatoriale et la visite de son leader donne au business russe un signal pour promouvoir la coopération intense avec ce pays s’inscrivant dans l’ensemble de rapports économiques russo-africains », a souligné le président de la CCI.

D’autres délégués russes à la réunion ont souligné, à leur tour, qu’en tant que président de l’UA, le leader de Guinée équatoriale avait la possibilité de faire part à la communauté africaine d’aspiration de la Russie à intensifier les liens diversifiés avec l’Afrique. Au micro le chef de la compagnie « Zaroubejstroï » Razmik Taverdian : 

« Zaroubejstroï » est parmi les leaders du bâtiment déployant leurs activités au marché international, dit Razmik Taverdian. Nous avons mis en œuvre plus de 300 projets pendant 49 ans, essentiellement dans les pays africains. Nous sommes fiers de la participation de notre corporation au développement de l’infrastructure et de l’économie des pays africains. Bien que les compagnies russes se soient montrées moins actives en Afrique à la fin du 20ème siècle, «Zaroubejstroï » étendait la géographie de sa présence sur le continent. Nous sommes partenaires de près d’une quinzaine de pays africains. Nous pouvons offrir des solutions sans précédent. De ce fait, la dynamique du partenariat russo-africain dépend de l’activité du business russe privé. J’espère que nous aurons maintenant une nouvelle adresse : la Guinée équatoriale. L’avenir de son économie est fondé sur son potentiel naturel et la volonté politique de son administration aspirant à promouvoir la coopération avec la Russie …  

Au micro le directeur de l’Institut d’Afrique de l’Académie des sciences de Russie Alexei Vassiliev : 

Je voudrais dire de la part des africanistes russes, a dit Alexei Vassiliev, qu’il existe des afro-optimistes et des afro-pessimistes. L’afro-réalisme a toujours prédominé dans notre Institut. Or, il donne ces derniers temps lieu à l’afro-optimise. Pourquoi ? Malgré les difficultés, les problèmes et les conflits, l’économie africaine se développe en moyenne plus vite que le monde dans son ensemble. Le continent n’a pas atteint le niveau de la Chine ou de l’Inde mais ses indices sont considérablement supérieurs à ceux qui sont enregistrés dans les pays évolués. L’Afrique est un marché d’écoulement dynamique. Quels objectifs doit réaliser la Russie en Afrique ? Il faut  intensifier les liens et promouvoir la coopération dans divers domaines. La Russie a de multiples possibilités de contribuer au développement de l’Afrique à des conditions mutuellement avantageuses. Or, il existe des ressources colossales en Afrique et la Russie y est intéressée. Pour que nos hommes d’affaires puissent se rencontrer dans cet immense monde, il faut échanger d’information. C’est pour ça  que nous avons institué il y a plusieurs années avec le concours de la CCI le Comité de coordination pour la coopération économique avec les pays subsahariens. Aujourd’hui nous sommes heureux d’inviter au partenariat avec notre Comité les autorités et le business de la Guinée équatoriale, a dit Alexei Vassiliev. 

Le président de la République de Guinée équatoriale Obiang Nguema Mbasogoa pris la parole à la fin de la réunion ….

C’est un moment historique pour mon pays, a dit, en particulier, Obiang Nguema Mbasogo,parce que nous participons à un dialogue constructif entre la Russie et l’Afrique.C’est un grand honneur pour moi de parler ici, à Moscou, grande capitale russe, de la part de toute l’Afrique, d’autant plus en tant que président de l’UA. Je me suis entretenu la veille avec le président de Russie Dmitri Medvedev sur les rapports bilatéraux et les problèmes internationaux urgents qui concernent l’ensemble de la communauté africaine. J’ai exprimé ma reconnaissance à mon collègue de l’invitation à se rendre en visite officielle à Moscou, de l’accueil chaleureux et de l’hospitalité.  Nous avons constaté les liens d’amitié et de coopération entre nos pays ayant fait part d’intention de les consolider dans l’intérêt de nos peuples. Nous avons signé les accords sur la coopération militaro-technique.  

En présence des deux chefs d'Etat, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et le ministre équato-guinéen de la Défense Vicente Eya Olomo ont apposé leurs signatures au bas de ce texte. Il a été rejoint par un accord de protection mutuelle et d'encouragement des investissements, ainsi que du Mémorandum de compréhension mutuelle entre les ministères des Affaires étrangères des deux pays sur le mécanisme des consultations politiques et des accords de coopération entre Gazprom-neft et Guinea Ecuatorial de Petroleos.

La Guinée équatoriale dispose de gisements richissimes de pétrole et nous coopérerons avec satisfaction avec le géant russe Gazprom prospectant les hydrocarbures dans deux secteurs de notre plateau continental. Nous espérons mettre conjointement en valeur avec le concours de Gazprom les gisements de gaz. Nous ne ferons que saluer le concours des compagnies russes dans la formation de la pétrochimie, secteur nouveau en Russie. Les compagnies européennes, américaines et africaines déploient déjà leurs activités en Guinée équatoriale,  mais il n’y a pratiquement pas de compagnies russes. Cependant, nous avons réuni les conditions pour le capital étranger. Nous invitons les hommes d’affaires russes à découvrir la Guinée équatoriale, à placer audacieusement les capitaux dans le développement de son économie. Nous attendons les investisseurs russes en leur réservant une vaste sphère d’activités : depuis le développement de l’infrastructure de transports jusqu’à l’agriculture.

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