70%. Voici le record de refus, du service consulaire américain, des visas pour les étudiants russes qui souhaitaient se rendre aux Etats-Unis pour suivre le programme « Work and Travel ».
Travailler partiellement et voyager à travers l’Amérique : c’est le principe du programme international « Work and Travel ». Pour y participer, il faut être étudiant, parler un peu anglais et ne pas faire fi du job de serveur ou de vendeur proposé par les organisateurs. Après un entretien avec l’administrateur russe du programme, l’étudiant fait une demande de visa à l’ambassade américaine, un passe droit pour un été outre-Atlantique. Les avantages du programme « Work and Travel »sont l’opportunité de pratiquer l’anglais et de découvrir l’Amérique, tout un gagnant un peu d’argent. Une aubaine.
Mais depuis peu, l’ambassade des Etats-Unis a introduit de nouvelles règles plus strictes pour ceux qui souhaitent suivre le programme « Work and Travel ».
« Le motif n’est pas officiellement connu. Il y a donc une supposition : l’année dernière il y a eu un scandale autour du programme « Work and Travel ». Certains opérateurs russes et leurs partenaires ont participé aux schémas de corruption et de blanchiment d’argent. C’est la raison pour laquelle la procédure a été rendue plus stricte. Les demandes sont cependant toujours aussi nombreuses. Mais même lorsque toutes les formalités et tous les délais étaient respectés, la majorité d’étudiants ont vu leur demande rejetée sans explication de motifs », se désole la directrice exécutive de l’Association des tour-opérateurs de Russie, Maya Lomidzé.
« Il est difficile de trouver une explication logique au pourcentage aussi élevé de demandes rejetées », ajoute Maya Lomidzé. Il ne reste qu’à se réjouir pour les autres Russes souhaitant se rendre aux Etats-Unis : ils n’ont pas trop de problèmes de visa sauf un : il faut patienter souvent très longtemps, entre 7 et 8 heures, pour entrer dans l’ambassade américaine à Moscou.
Prétextant une surcharge de travail, le service de presse de l’ambassade des Etats-Unis a refusé tout commentaire aussi bien en ce qui concerne les visas d’étudiants que l’attente interminable devant l’ambassade.
