Le projet de construction du gazoduc South Stream, que la Grèce réalise avec la Russie, est prioritaire pour Athènes, a déclaré mercredi la ministre grecque pour l'Environnement, l'Energie et le Changement climatique Tina Birbili à l'issue d'une rencontre avec Marcel Kramer, directeur exécutif du projet.
"Selon la ministre, le gouvernement grec considère le gazoduc South Stream comme l'un des projets énergétiques prioritaires, car ils augmentent la sécurité énergétique en diversifiant les itinéraires de transport", a annoncé le ministère de l'Environnement dans un communiqué.
La Grèce a l'intention d'utiliser le South Stream pour alimenter le marché national et transporter du gaz vers l'Italie. Athènes a également l'intention de promouvoir le projet South Stream au sein de l'UE, selon Mme Birbili citée dans le communiqué.
D'une capacité de 63 milliards de m3 de gaz, le gazoduc South Stream reliera la Russie à l'Europe centrale et de l'est sous la mer Noire. La partie sous-marine du pipeline sera longue d'environ 900 km et sa profondeur maximale, de plus de 2 km. Afin de construire la partie terrestre, plusieurs itinéraires ont été étudiés. Tous passent par le territoire de pays membres de l'Union européenne.
Le projet South Stream est financé sur une base paritaire par le russe Gazprom et l'italien Eni. D'ici la fin de l'année, le français EDF et l'allemand Wintershall doivent également entrer dans le capital, respectivement à hauteur de 10% et de 15%, grâce à la diminution de la participation italienne. Le pipeline comprendra deux canalisations dont la première doit entrer en service à la fin de 2015. Le coût du projet s'élève à 15,5 milliards d'euros.
