Le Japon envisage de tenir l'année prochaine une conférence sur la sûreté nucléaire conjointement avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a annoncé vendredi aux journalistes le premier ministre nippon, Naoto Kan, à l'issue du sommet du G8 à Deauville.
"J'ai déclaré à mes collègues du G8 que nous devions remplir une mission historique: transmettre aux générations futures les connaissances et les enseignements tirés de cet accident. Nous proposons d'organiser l'année prochaine conjointement avec l'AIEA une conférence internationale sur la sûreté nucléaire afin de bien étudier ce que nous a appris cette catastrophe", a indiqué le chef du gouvernement japonais.
Les accidents survenus dans la centrale de Fukushima-1 après le séisme dévastateur du 11 mars dernier ont provoqué plusieurs fuites radioactives sur le site. Des traces de césium et d'iode radioactifs ont été détectées dans le sol, l'eau de mer et les denrées alimentaires. Les autorités ont évacué la population vivant dans un rayon de 20 km autour de la centrale.
Le 12 avril, l'Agence japonaise de sûreté nucléaire (NISA) a relevé l'accident de Fukushima de 5 à 7 sur l'échelle des événements nucléaires. Il s'agit du même niveau de gravité que celui attribué en 1986 à la catastrophe de Tchernobyl.
Le premier ministre du pays affirme néanmoins que le Japon ne renoncera pas au nucléaire civil.