L’arrestation de Ratko Mladic vue par un historien serbe

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L’information concernant l’arrestation du général serbe Ratko Mladic, conduit par la suite devant le juge serbe pour crimes de guerre, a fait sensation.

L’information concernant l’arrestation du général serbe Ratko Mladic, conduit par la suite devant le juge serbe pour crimes de guerre, a fait sensation. L’ancien chef militaire des Serbes de Bosnie a été commandant en chef de l’Armée des Serbes bosniaques pendant la guerre en Bosnie-Herzégovine de 1992à 1995. Le Tribunal pénal international (TPI) pour l’ex-Yougoslavie avait déjà accusé en 1995 Ratko Mladic pour crimes de guerre et génocide des Croates et des musulmans pendant les opérations armées à Sarajevo et à Srebrenica. En fuite depuis 1996, Mladica fini par être capturé. Son arrestation avait été mentionnée parmi les conditions de l’adhésion de la Serbie à l’UE.

 «Est-ce une nouvelle positive ou négative ? Elle m’a prise au dépourvu. Je suis frappé par la présomption de Belgrade qui agit au mépris des intérêts du peuple serbe. L’arrestation de Ratko Mladic signifie son extradition en Arabie saoudite, celle-ci sponsorisant le Tribunal de La Haye. Un tribunal ayant un sponsor n’est pas une Cour internationale. Conformément à l’accord de Dayton, la Serbie ne s’est pas engagée à extrader ses citoyens, elle n’a accepté que la coopération avec le tribunal de La Haye dans l’enquête sur les crimes de guerre. Pourquoi le gouvernement serbe plus précisément le premier ministre de l’Opposition démocratique de Serbie a réinterprété le texte de l’accord de Dayton ? A mon avis, c’est aux futures générations de répondre à la question : qui a imposé cet engagement à la Serbie et pourquoi », explique Tiosav Jovanovic, historien à Belgrade.

La Serbie sera-t-elle enfin admise dans le cercle de l’UE?

« La prospérité n’est possible que grâce au développement économique et à la croissance industrielle. Aucun État ne parvient à assurer le bien-être sans une production évoluée. Les nouvelles lois des autorités serbes ont pratiquement éliminé la production en développant les domaines n’y ayant aucun rapport. Il faut la relever pour assurer le bien-être. L’UE doit avancer de nouvelles exigences à la Serbie et employer de nouvelles formes de pression. Ce « nouveau Reich » européen qui s’appelle communauté européenne mais est en fait un territoire au sein du Troisième Reich hitlérien fixera de nouvelles tâches aux autorités serbes qu’il faudra réaliser pour adhérer au Reich. Je ne comprends pas pourquoi  le peuple serbe devrait y adhérer. Je ne révèle aucun avantage politique, économique ou moral dans cette intention », pense Tiosav Jovanovic».  
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