La Russie respecte la volonté de certains pays du G8 de suspendre l'exploitation de leurs centrales nucléaires, mais ne voit pas d'alternatives au développement de ce secteur pour les décennies à venir, a déclaré jeudi à Deauville le chef du groupe nucléaire public russe (Rosatom) Nikolaï Spasski.
"Certains de nos partenaires ont une autre position, notamment l'Allemagne et l'Italie, qui a fait une pause d'un an avant de décider si elle continuera à utiliser l'énergie nucléaire. Nous respectons le point de vue de nos partenaires, mais avons une autre opinion", a annoncé M.Spasski aux journalistes lors d'un point-presse.
Selon le responsable, il n'y a "pas d'alternatives au développement de l'énergie nucléaire pour les prochaines décennies".
La sûreté nucléaire a occupé le premier plan de l'actualité après les accidents survenus dans la centrale nippone Fukushima-1, victime d'un violent séisme et d'un tsunami le 11 mars dernier. Certains pays ont décidé de renoncer à la construction de nouvelles centrales nucléaires, tandis que l'Allemagne a pris la décision de fermer toutes ses centrales. Cependant, les pays leaders du secteur – la Russie, la France et les Etats-Unis – ont annoncé leur intention de poursuivre le développement de l'énergie atomique.