Le gouvernement britannique prépare la réforme radicale rendant la Chambre des Lords éligible et ramenant le nombre des lords de 800 à 300.
"Maison de retraite non-démocratique", c'est ainsi la Chambre des Lords est surnommée par les Britanniques. A la différence de la Chambre des Communes, élue toutes les quatre ans, les lords sont nommés sur proposition du Premier ministre. Ils sont souvent choisis parmi les ex-députés de la Chambre des Communes ou dans l'élite de la société britannique. 92 lords sont héréditaires.
Le nombre de lords que le Premier ministre peut nommer n'est pas limité. Aujourd'hui la Chambre des Lords comptent 831 aristocrates, dont 117 ont été nommés par David Cameron, leader du Parti conservateur. Personne, avant Cameron, n'a fait aussi beaucoup de nominations, au point que les lords actuels ont dû eux-mêmes appeler les autorités à introduire un moratoire sur les nouvelles nominations.
La réforme de la chambre haute est activement promue par les libéraux-démocrates, faisant parti du gouvernement de coalition et désireux de rehausser leur côte de popularité qui a été en baisse tous ces derniers temps. L'éligibilité de la chambre et la réduction du nombre des pairs, dont les évêques, sont les points clés de la réforme.
Le projet de loi ne serait, sans doute, pas approuvé par la Chambre des Lords et le Premier ministre aura besoin de recourir à l'acte parlementaire de 1911 autorisant d'adopter les lois sans l'approbation des lords.
Une bonne partie des Britanniques estiment que la pairie est une institution obsolète. Les lords peuvent faire trainer l'examen des lois importantes, ils sont souillés par des scandales de corruption et ils ne sont pas faciles à être contrôlés par l'opinion publique. En même temps, le rejet récent, via un référendum populaire, de l'adoption du vote alternatif au Royaume-Uni laisse penser que le sort des lords est encore loin d'être décidé.
