Pas de perspectives pour le bouclier antimissile européen sans la participation de la Russie

© Photo: RIA NovostiPas de perspectives pour le bouclier antimissile européen sans la participation de la Russie
Pas de perspectives pour le bouclier antimissile européen sans la participation de la Russie - Sputnik Afrique
S'abonner
Le Président Medvedev a envoyé aux chefs des États-membres du Conseil Russie-OTAN un message avec l'exposé de la position de la Russie sur le bouclier antimissile en Europe.

Le Président Medvedev a envoyé aux chefs des États-membres du Conseil Russie-OTAN un message avec l'exposé de la position de la Russie sur le bouclier antimissile en Europe.

Le Président russe a noté que le déploiement du système de défense antimissile en Europe (SDAE) n'est pas possible sans une participation de la Russie sur une base de parité. Medvedev a exprimé son préoccupation par la qualité des négociations entre l'OTAN et la Russie dans cette question.

En novembre dernier, à Lisbonne les parties avaient convenu de tenir aux principes de parité, d'indivisibilité de la sécurité, de confiance mutuelle et de transparence. Les six mois écoulés depuis la réunion à Lisbonne ont démontré que tous les membres de l'Alliance ne comprenaient pas de la même façon cet engagement mutuel.

Le premier obstacle est lié à l'initiative russe sur le partage sectoriel de la responsabilité dans le SDAE. Des responsables de l'OTAN affirment que selon la charte de l'Alliance un pays qui n'est pas membres de l'organisation, ne peut pas assurer sa sécurité. En Russie, on proteste car la charte de l'Alliance a été rédigée il y a plus de soixante ans, et aujourd'hui l'obstination des chefs de l'OTAN démontre leur envie de conserver l'image de la Russie comme de l'ennemi du temps de la guerre froide.

Le Président russe a noté qu'il y avait des tentatives unilatérales de certains pays de l'OTAN de déployer des éléments de la défense antimissile en Europe, en menaçant directement le potentiel stratégique nucléaire et, donc, la sécurité de la Russie. Il s'agit notamment du déploiement des missiles intercepteurs américains en Roumanie qui viole les dispositions du Traité START III sur la réduction des armes nucléaires stratégiques. La Voix de la Russie a interrogé Vladimir Evseev, directeur du Centre d'études sociopolitiques:

"Le message du Président vise à dissuader l'Occident de choisir l'approche unilatérale. Lorsqu'on décide de déployer des anti-missiles, lorsqu'on envisage le déploiement des escadrilles en Pologne, lorsqu'on déploie une batterie Patriot, toujours en Pologne, à la frontière avec la Russie, tout cela posse la Russie à réagir", insiste Vladimir Evseev.

En même temps, il y a des variantes de compromis. Voici l'opinion de Viktor Essine, chef de la Direction de la construction militaire du Conseil de sécurité de la Russie:

"Je pense qu'on pourrait créer un système commun avec des centres d'échange de données, dont l'un serait à Moscou et l'autre à Varsovie ou à Bruxelles. On pourrait déjà là coopérer dans le monitorage des menaces, et puis, avec l'amélioration des relations il y aura plus de confiance mutuelle", estime Viktor Evseev.

Début juin il y aura une réunion du Conseil Russie-OTAN au niveau des ministres de la Défense pour débattre du SDAE. Le message du Président devrait, donc, servir de vecteur aux prochaines négociations pour que la compréhension mutuelle de l'importance de la coopération soit réalisée dans la pratique.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала