G8 et la lutte contre le narcotrafic en Afrique

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La lutte contre le trafic de drogue international et notamment en Afrique deviendra l’un des thèmes clés du Sommet du G8 qui aura lieu fin mai à Deauville en France qui en assure la présidence.


La lutte contre le trafic de drogue international et notamment en Afrique deviendra l’un des thèmes clés du Sommet du G8 qui aura lieu fin mai à Deauville en France qui en assure la présidence. Les États membres du G8 – Grande-Bretagne, Allemagne, Italie, Canada, Russie, France, États-Unis et Japon – se pencheront sur un plan d’actions à adopter et discuteront la proposition du président Nicolas Sarkozy de créer un Fonds international placé sous le contrôle de l’Organisation des Nations unies contre la drogue et le crime avec une seule vocation : soutenir le renforcement des capacités des États les plus fragiles et les plus affectés par les trafics de drogue. C’est ce qui était approuvé lors de la rencontre récente à Paris des représentants des États membres de l’UE, de 22 pays africains, européens et américains et de 9 organisations internationales. Les participants ont discuté les problèmes de lutte contre le trafic transatlantique de cocaïne de l’Amérique Latine en Europe via les pays d’Afrique de l’Ouest. La Russie était représentée par le directeur du service fédéral du contrôle des drogues Viktor Ivanov. Si l’Europe privilégie la lutte contre le trafic de cocaïne, écrit Alexeï Grigoriev, la Russie se concentre sur l’héroïne afghane qui représente un danger plus grand pour notre pays. Comme l’a dit Viktor Ivanov, sous-estimer le danger de deux grands trafics, celui d’héroïne afghane et celui de cocaïne sud-américaine, pourrait aboutir à l’avènement d’un nouveau Oussama Ben Laden. « L’Afrique de l’Ouest et le Sahara occidental se sont déjà dotés de leur propre réseau de trafiquants de drogue. La route de la cocaïne avec, allant à sa rencontre, la route de l’héroïne, forment en se rencontrant un mélange explosif et fusionnent ensemble la drogue, le crime et le terrorisme », a dit M. Ivanov. En effet, ce sont les pays africains qui constituent le maillon le plus faible et fragile pour les narcotrafiquants sud-américains. Selon l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime, en 2009 le volume du transit africain s’élevait à 150 tonnes de cocaïne (majoritairement d’origine colombienne ou péruvienne) pour la somme totale d’environ 11 milliards de dollars. Les experts de l’Office citent des pays tels que le Sénégal, le Cap-Vert, le Bénin, la Ghana, la Guinée-Conakry, la Gambie, la Mauritanie. La Guinée-Bissau détient le triste record : le pays est littéralement colonisé par les trafiquants sud-américains. « Le budget national de la Guinée-Bissau équivaut à la valeur sur le marché de gros de deux tonnes et demie de cocaïne en Europe », estimait en 2007 l’Office qui relevait les problèmes de corruption et d’inadaptation des systèmes policier et judicaire. Evidemment, les pays africains ne sont pas en mesure de lutter contre le narcotrafic sans aide internationale. C’est ce qui était abordé à la réunion à Paris. L’un des participants a parlé au correspondant de la Voix de la Russie des résultats de la réunion et des motifs africains de celle-ci. Au micro le président de la Mission française interministérielle de lutte la drogue et la toxicomanie Etienne Apaire.

 

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