Un tribunal militaire de Bahreïn a repris jeudi les audiences portant
sur les activités illégales des leaders de l'opposition lors des manifestations
populaires en février et en mars derniers, a annoncé un communiqué
mis en ligne sur le site de la chaîne Al-Jazeera.
Quatorze
personnes sont accusées d'avoir "créé une organisation terroriste
appelée à préparer un coup d'Etat en vue de renverser le pouvoir royal
et le régime en place".
Parmi les prévenus on trouve le chef du
mouvement de gauche Waad, Ibrahim Sharif, et le dirigeant de
l'organisation de défense des droits de l'homme Haq, Hassan Mushima,
ainsi que des hommes politiques et des religieux bahreïnis. Sept
opposants sont jugés par contumace, dont le leader du Mouvement de
libération de Bahreïn, Saïd Chehabi, actuellement en exil à l'étranger.
En
février dernier, les chiites, qui constituent 75% de la population de
Bahreïn, ont lancé des actions de protestation contre la politique des
autorités sunnites du pays. Les accrochages entre la police et les
manifestants ont fait 24 morts et des centaines de blessés. Quatre
personnes arrêtées pour avoir participé aux émeutes sont décédées en
prison.
A la demande du roi bahreïni, Hamad bin Issa al-Khalifa,
un contingent émirati précédé de plus
de 1.000 soldats saoudiens a été déployé dans le pays le 14 mars
afin de rétablir l'ordre.
Les manifestants ont été dispersés et
les autorités ont procédé à l'arrestation des participants actifs aux
émeutes.
Bahreïn: un tribunal militaire reprend le procès contre l'opposition
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Un tribunal militaire de Bahreïn a repris jeudi les audiences portant sur les activités illégales des leaders de l'opposition lors des manifestations populaires en février et en mars derniers, a annoncé un communiqué mis en ligne sur le site de la chaîne Al-Jazeera.