Une commission spéciale de l'ONU s'est penchée sur le problème de la fonte des glaces arctiques, leurs causes et leurs conséquences. Ce rapport sera présenté lors de la réunion ministérielle du Conseil arctique qui se déroulera le 12 mai au Groenland.
Selon les chercheurs, les grands changements qui ont lieu dans les latitudes nordiques peuvent influencer considérablement le climat. Le rapport identifie huit facteurs clés qui sont simultanément des symptômes et des causes du changement climatique. Par exemple, la hausse de la température sur la planète menace de faire fondre des glaces éternelles en Arctique dans lesquelles sont retenus des gaz à effet de serre. Ils provoqueraient à leur tour le développement du réchauffement climatique. La conclusion est décevante : dans 30-40 ans l'Océan Arctique se libérera en été des glaces et le niveau des océans augmentera vers la fin du siècle d'un mètre et demi. Pour défendre la nature unique de la zone polaire, on a crée en 1996 le Conseil arctique auquel on présentera jeudi les études des chercheurs.
La Russie, les États-Unis, le Danemark, la Finlande, l'Islande, la Norvège et la Suède, membres du Conseil, comprennent qu'aujourd'hui il faut défendre l'Arctique. Cependant, pour que le travail du forum soit plus efficace, il faut commencer à prendre des décisions juridiquement contraignantes, est persuadé Evgueni Chvarts, directeur pour la politique environnementale de la branche russe de l'organisation WWF.
" Il faut espérer que maintenant qu'il y a une réelle remise en question, soient prises des décisions novatrices. Par exemple, personne ne pouvait s'attendre à ce qu'il y a un an, le président russe Dmitri Medvedev lors du sommet du G20 demande à ce que soit renforcer au niveau international le règlement régional de l'extraction du pétrole et du gaz dans les principales régions telles que le golfe du Mexique, l'Arctique et l'Asie du Sud-Est. Nous espérons vraiment que des propositions similaires soient avancées par la Russie dans le cadre du Conseil arctique".
Selon l'écologiste, il est très important d'adopter une loi sur la défense écologique dans les régions où l'on extrait des hydrocarbures et particulièrement en Arctique. La mer de Kara, connue pour ses réserves en ressources énergétiques représente le point le plus faible. Le premier ministre russe, Vladimir Poutine a déjà promis que tous les projets industriels en Arctique russe seront soumis à une expertise écologique méticuleuse. Pour le moment, Moscou a alloué 10 millions d'euros à la réalisation d'un programme qui doit permettre l'élimination de la pollution en Arctique. Le nombre de réserves nationales augmentera. L'une d'elles s'appelle « l'Arctique russe ». Elle est située sur les îles de l'archipel Nouvelle-Zemble et elle est déjà ouverte. Une autre a été créée conjointement par la Russie et les États-Unis. Ce projet n'est pas unique. Enfin, Moscou et Washington ont l'intention de présenter aux autres partenaires du Conseil arctique, un projet d'accord sur l'organisation en Arctique d'opérations de recherche et de sauvetage.